27 septembre 2011

Twitter en 2011


Que dire de Twitter en 2011 ?  Beaucoup de choses. D'abord une évolution exceptionnelle; il y aurait près de 200 millions de Twitteurs inscrits (dont 450,000 nouveaux adeptes par jour) selon cette impressionnante infographie de Touch produite en août 2011. Pas mal du tout pour une entreprise qui vient de fêter son 5e anniversaire !

Voici quelques données: une majorité de femmes (54%) l'utilisent; un peu plus de 40% des tweets émanent d'un mobile; 88 des 100 Global Fortune Companies ont au moins un compte ; une valeur estimée à 8 milliards, et tenez-vous bien, seuls 5% des Twitteurs seraient responsables de 75% de l'ensemble du contenu...

Même si Twitter évalue plutôt son nombre d'adeptes "actifs" à 100 millions, selon ce billet du 9 septembre 2011, ce canal, à la fois réseau et média social,  ne peut plus être ignoré.  Ses impacts sont trop nombreux dans toutes sortes d'activités humaines. 

J'ai déposé sur SlideShare près de 85 diapos accompagnant mon cours. Il s'agit aussi de ma 3e version.

J'aborde les enjeux suivants, entre autres: événements et campagnes; stratégies Twitter d'entreprise, crises et dérapages, médias et journalisme, rédaction de Tweets.

Bonne lecture !




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18 septembre 2011

Le blogue est-il en déclin ?




Une mise à jour de mon cours portant sur le blogue me permet de faire une mise au point sur ce moyen exceptionnel d'édition, d'autant plus que bloguer est une activité pédagogique obligatoire.  

Les gens bloguent-ils autant qu'avant ? Non... et oui.  Si les jeunes de 12 à 17 ans ont largement abandonné leur blogue au profit des Facebook, Twitter et Tumblr de ce monde (on parle d'une chute de 50% aux USA depuis 2006), la rédaction de billets n'est pas en déclin chez les plus âgés.

Selon l'étude du Pew Internet & American Life Project - Generations 2010 - le nombre de blogueurs de 18 à 33 ans avait baissé de 2% seulement entre 2008 et 2010, tandis que le nombre de blogueurs âgés de 33 à 45 ans augmentait de 6%. On est loin d'un grand déclin ! 323 millions de visiteurs uniques avaient accédé au canal Blogger en 2010 et la popularité de WordPress ne reculait aucunement, au contraire.

On semble donc se diriger vers une certaine stabilité ou plutôt,  comme le souligne Matt Mullenweg dans son billet Blogging Drift, vers une sorte de continuum fait de multiples canaux, et dans lequel les internautes, toutes générations confondues, deviennent de plus en plus à l'aise avec la publication  de données. Mais cette activité d'édition (plutôt courte il est vrai) se fait sur une multitude de canaux et, de plus en plus, à partir de plateformes mobiles...

On relaie ou on propulse des bribes d'information avec Twitter; on en partage d'autres sur Facebook ou Google+, on y intègre une vidéo de YouTube, une photo de Flickr ou une présentation de SlideShare, etc.  Et tous ces canaux peuvent aussi s'intégrer à un blogue, bien entendu...

Les webservices, que certains comprennent comme étant aussi des API, permettent, à divers degrés, de faire interagir des canaux (ou des services) avec d'autres. Ce sont des applications composites ou mashups... 

Les spécialistes informatiques appellent aussi cela l'interopérabilité. Pensez aux cartes géographiques affichées sur des sites de tourisme ou de commerce mais proposées par Google Maps. Sur ma propre page LinkedIn, mes contacts ont accès à mes tweets (de Twitter), à mes présentations (de SlideShare), aux livres qui m'intéressent (d'Amazon) ainsi qu'à mon CV (de Box.net).

Mais qu'en est-il du blogue plus traditionnel ? De l'édition plus profonde ?  De la voix unique devenue niche particulière ? Des traces de l'empreinte numérique reprises par Google pour cause de fraîcheur sémantique? De la découverte de liens riches et insoupçonnés ? Les lecteurs en raffolent !

Il y a tout juste un an, eMarketer a fait part de son étude sur les lecteurs américains de blogues. On la retrouve ici. On y constate plutôt que leur nombre augmentera sensiblement d'ici 2014. Rien d'époustouflant, mais on est quand même loin du déclin annoncé...

Par ailleurs, Mitch Joel, dans un excellent billet intitulé The Future of Blogging Might Surprise You, explique sans ambages la situation présente du blogue:
"As blogging took hold, the ability to publish in images, audio and video pushed social media into many different directions and - as with all things - the content that was easiest to produce and publish (like snapping a picture or shooting a quick video) replaced the not-so-easy task of putting your thoughts into words. Blogging was always hard, because writing is hard. Everyone is not a writer. Everyone is not a blogger."
Enfin, grande ironie du sort, Joel souligne que ce sont les grands groupes de média qui adoptent aujourd'hui massivement le blogue, leur ancien mouton noir.  La frontière entre la couverture traditionnelle (imprimé, radio et télé) et le blogue s'estompe au point de devenir fluide et presque transparente. 

Bloging is Dead Just like the Web is Dead titrait avec sarcasme Mathew Ingram.

Merci de votre lecture.

Patrice Leroux



11 septembre 2011

I Love New York




11 septembre 2011. 10e anniversaire d'un incident marquant. Une catastrophe nord-américaine impensable; un acte de terrorisme innommable.

On a tous été ébranlés par les images saisissantes de l'événement; certains plus directement, au premier chef les New Yorkais de Manhattan et des environs, les autres par le biais des nouvelles télévisées.

Je me souviens qu'en ce lundi matin fatidique, je me rendais au bureau. Sur les ondes de Radio-Canada, Marie-France Bazzo avait annoncé, peu après avoir pris l'antenne de 9h, qu'un avion s'était écrasé sur une des tours...

C'est un plus tard qu'on se rendrait tous compte de la gravité de l'événement...

Plus personnellement, j'étais très inquiet pour mon beau-frère Greg, à l'époque CFO pour une grande société informatique située au New-Jersey. Bien qu'il y travaillât, il habitait à Manhattan et faisait le trajet quotidiennement en train. Heureusement, on apprit durant la journée qu'il était déjà au bureau  lorsque le premier avion s'écrasa. Ce n'est qu'une semaine plus tard qu'il put regagner son appartement. Voilà pour ma petite histoire de proximité.

Mais il y en a des milliers d'autres avec des conséquences autrement plus graves... David Usborne a écrit un superbe article sur le sujet : 9/11: The day that changed my city.

J'aime pouvoir dire que New York, c'est aussi "ma" ville, bien que je n'y ai jamais habité très longtemps. C'est une histoire d'amour qui a débuté à la fin des années 60 et au début des années 70. Enfant, mes parents m'y amenaient assez régulièrement. Déjà, je sentais bien qu'elle était différente des autres grandes villes du monde. Il y avait là une énergie et une effervescence qu'on ne retrouve pas ailleurs.

J'ai eu la chance de voir les tours en construction mais c'est beaucoup plus tard, en août 1987, que je les vis de très près. Mon ami Jean-Pierre Azar m'avait invité à le rejoindre à l'occasion d'une fête de reconnaissance offerte par Merill Lynch. Un matin, il me propose de faire une petite visite inusitée de Manhattan. Incrédule, j'accepte avec plaisir. Le périple débute en taxi et se termine près du port où un hélicoptère nous attendait...  Manhattan à vol d'oiseau, trente minutes de grand bonheur, les tours à quelques centaines de mètres, un souvenir saisissant. Merci JP !

Depuis 2001, j'y suis retourné à plusieurs reprises, près d'une fois par année en fait, profitant de la chambre d'hôtel de ma femme qui y allait par affaires. C'était pour moi un pèlerinage culturel. Parmi mes plus beaux souvenirs, il y a cet après-midi de théâtre au vieux Booth, en décembre 2002. Paul Newman y tenait l'affiche après presque 40 ans d'absence sur Broadway. J'avais réussi à obtenir un billet debout à 20 dollars et voir ce classique américain: Our Town de Thornton Wilder.

Cet été encore, j'y suis retourné à plusieurs reprises. Ma fille a eu la chance de suivre un cours de photographie au Parsons New School of Design. Elle nous a fortement suggéré d'aller au Metropolitan Museum où on y présentait une rétrospective époustouflante du designer Alexander McQueen; un autre moment fort. Merci Clo !

Lors de tous mes périples new-yorkais, il y a un seul endroit où je ne suis jamais retourné : Ground Zero. Par gêne, par pudeur, par déni ou tristesse, je n'arrive pas à saisir encore tout à fait pourquoi.

Voici une photo prise par ma fille rue West Broadway à SoHo en juillet dernier. Elle représente, pour moi, la joie de vivre, l'énergie et aussi l'espoir qui n'ont jamais quitté New York.



Merci de votre lecture.

Patrice Leroux

5 septembre 2011

Éducation numérique aux USA: un état de de la question


C'est le collègue @MarioAsselin qui a attiré mon attention sur de nouvelles données rendues publiques par Knewton sur la croissance américaine de l'apprentissage en ligne aux études supérieures.

On sait tous que les nouvelles technologies bouleversent bien des industries, du commerce à l'information en passant par la distribution de la musique, entre autres. Mais qu'en est-il de l'éducation supérieure ?

Voici donc une illustration graphique sur l'état de la question. On y apprend, par exemple, que la croissance des inscriptions à des cours en ligne est 14 fois plus importante qu'en salle de cours. 

D'ici 2020, 98% des universités américaines offriront au moins un cours en ligne sinon une forme hybride d'apprentissage (présenciel et virtuel). Chez certains enseignants (voir commentaires à partir du site), on craint que les importantes économies (40%) se fassent à leur dépens.

Qu'en pensez-vous ?

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