31 décembre 2013

Se réchauffer le coeur et l'esprit avec le Nabucco de Verdi

Pour se réchauffer le coeur et l'esprit par ce temps si froid, il me semble à propos d'intégrer ce "Va pensiero" (Choeur des esclaves) du Nabucco de Giuseppe Verdi.  

Présentée à l'opéra de Rome en mars 2011, l'oeuvre est dirigée par le grand maestro Riccardo Muti Dans la vidéo, on le voit prononcer un petit discours de nature politique (pour défendre la culture !) avant d'inviter les spectateurs à se joindre au choeur pour le bis. Il s'agit d'un geste assez exceptionnel !

Bonne écoute !

 


Et bonne année en 2014 !

Patrice Leroux

3 décembre 2013

Amazon et la livraison du futur


Le grand manitou d'Amazon, Jeff Bezos, en a surpris plusieurs lors du reportage présenté par l'émission d'affaires publiques 60 minutes, le 1er décembre 2013.

Pour rappel, Amazon est aujourd'hui le plus grand détaillant mondial en commerce électronique avec ses quelque 225 millions de clients (j'en suis un). Pour tout vous dire, je suis également un actionnaire (minuscule) de la compagnie. Oui, c'est un investissement à long terme mais j'ai toujours aimé son modèle d'affaires et surtout, ses services web dont l'infonuagique.

J'apprécie aussi ses investissements en R&D. Une des visées rendue publique consiste à améliorer le temps de livraison des marchandises à l'aide de petits drones. Cette idée peut paraître complètement loufoque ou saugrenue; il en était de même en 1995 quand Bezos s'est lancé dans la vente de livres par internet...


Le journaliste Jean-Paul Fritz (NouvelObs) commente l'affaire avec son article: Amazon veut livrer avec des drones: une fausse bonne idée, la preuve par 2.

Bien entendu, on peut difficilement concevoir de petits drones sillonner le ciel des grands milieux urbains à la recherche d'une adresse. Pour moi, l'intérêt est ailleurs. Ce que nous révèle le reportage (ou la vidéo), c'est qu'Amazon pense à toutes sortes de solution d'avenir pour améliorer un de ses modèles d'affaires : la livraison de colis.

La recherche et le développement jusqu'à l'essai d'un prototype (que cela mène à quelque chose de concret ou non) m'inspire davantage confiance dans cette organisation.  Elle démontre depuis des années une vision, une culture et un leadership certes hors-norme, mais tout à fait fascinants et prometteurs.

Voici le lien vers le reportage intégral de 60 minutes 

Si vous avec un peu de temps, le reportage de Bob Simon (réalisé en 1999) qui suit celui de Charlie Rose de 2013, est également des plus intéressants.

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

22 novembre 2013

L'évolution des relations publiques: un peu d'humour


J'ai beaucoup insisté sur l'utilisation de l'infographie comme moyen amusant pour raconter une histoire dans mon cours portant sur les relations avec les médias (notes de cours ici).

L'agence américaine Max Borges Agency, spécialisée en technologies, a produit cette sympathique infographie pour relater sa compréhension de l'histoire américaine des relations publiques.



Enjoyed this infographic? Visit MaxBorgesAgency.com.



Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

 

20 novembre 2013

Relations avec les médias : changement à l'horizon ?

Image: Stuart Miles/ http://www.freedigitalphotos.net
L'écosystème des médias (contrôlés/acquis, payés et mérités) change-t-il les pratiques en matière de relations avec les médias? 

Le communiqué de presse traditionnel est-il tout aussi répandu qu'auparavant ? Se ramasse-t-il dans la corbeille aussi souvent que le prétendent ses destinataires ? Pourquoi ? 

Quelles sont donc les bonnes pratiques (ou nouvelles méthodes) pour attirer l'attention des médias (et des blogueurs)? Comment s'assurer que l'information apparaisse dans les résultats des moteurs de recherche?  Les communiqués qui intègrent les actifs de médias sociaux sont-ils plus efficaces?

 Voilà donc autant de questions que j'aborde dans cette mise à jour de mes notes de cours. 


 
Merci de votre lecture ! 

Patrice Leroux

13 novembre 2013

Comment obtenir un espace Knowledge Graph sur Google ?


Vous vous êtes déjà demandé comment obtenir ce joli petit encadré que Google offre depuis quelque temps, à droite de sa page de résultats ? Il correspond habituellement au premier résultat organique affiché à la suite de votre requête.

Voici un exemple de résultat à propos de la présentatrice télé Pascale Nadeau


cliquez sur l'image pour l'agrandir


Le Knowledge Graph (graphique de connaissances) vise donc à fournir des informations pertinentes et précises ainsi que des informations connexes (associées) au sujet du nom, de l'objet ou du thème recherché. 

Dans l'exemple ci-haut, on remarque que les informations de base proviennent en fait de Wikipedia. Notez bien que si le résultat est en anglais, on obtient le même en français aussi.

Cependant, un billet éclairant de Bill Slawski (How Google Decides What To Know in Knowledge Graph Results) nous apprend que le moteur pourrait aussi se fier sur les requêtes de ses utilisateurs pour afficher des informations. 

Par exemple, si de nombreuses requêtes portent à la fois sur le président Bill Clinton, sur sa taille et sur sa femme, ces deux dernières informations paraissent dans son Knowledge Graph (voir ici). Pourtant, on remarque, encore dans ce cas, que les informations de base proviennent de Wikipedia.

À quel point les requêtes, voire l'intérêt des utilisateurs pour un sujet en particulier, peuvent-elles influencer la présence (ou non) d'un espace Knowledge Graph

Le billet qui m'a mis la puce à l'oreille est celui de Chris Boggs intitulé Google as a Sentiment Analysis Tool for Public Relations Professionals.

Boggs s'est demandé pourquoi - à la suite du championnat du simple féminin de Wimbledon - la gagnante française Marion Bartoli n'avait pas (en juillet 2013) de Knowledge Graph alors que son adversaire, Sabine Lisicki, en avait un. 

Pourtant, les deux joueuses de tennis ont un parcours assez similaire. Se pouvait-il que les comportements des utilisateurs, par exemple leurs requêtes plus nombreuses d'images de Lisicki et leur partage de liens dans les médias sociaux aient joué en faveur de cette dernière ? 

Le billet de Boggs rappelle aussi le sexisme scandaleux dont a été victime Bartoli à la suite de sa victoire (sur Twitter en particulier). Ça, c'est une autre histoire mais il y a sans doute un parallèle, sinon un lien sociologique à y faire...

Revenons à nos moutons. Voici le résultat à la suite d'une requête portant sur Janette Bertrand:

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Ici aussi, on remarque que son Knowledge Graph reprend des informations de Wikipedia. Les informations sont riches et comportent une bonne quantité de liens internes (propres à Wikipedia) et externes. La première recherche associée porte sur Jean Lajeunesse, son mari, avec qui elle a travaillé durant de nombreuses années. Le nom de Lajeunesse apparaît d'ailleurs à plusieurs reprises dans le texte même de Wikipedia (avec liens) , mais  pas nécessairement ceux des autres personnalités...  

Se pourrait-il que le Knowledge Graph soit conçu à la fois par des algorithmes et par une intervention humaine ?

Faut-il avoir une page Wikipedia pour obtenir un Knowledge Graph ?

Il semble que non.

Voici le résultat à la suite d'une requête portant sur mon amie (auteure et grande spécialiste du marketing Internet et du Web 2.0) Michelle Blanc:

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Michelle n'a pas (encore) son Knowledge Graph. Pourtant, sa page Wikipedia s'affiche comme troisième résultat, tout de suite après son blogue et son compte Twitter. Comment l'expliquer ? Est-ce une question de mise à jour ou de richesse de liens ? Doit-elle être associée à une organisation ou à d'autres personnalités et si oui, lesquelles ? 

Par exemple, je m'aperçois, au moment de rédiger ce billet, que sa page Wikipedia ne rend pas compte de ses deux dernières publications : Médias sociaux 201 ainsi que sa biographie rédigée par Jacques Lanctôt - Un genre à part. Plusieurs autres ressources et liens qui la concernent n'apparaissent tout simplement pas non plus.  Juge-t-on, chez Google, que les informations de Michelle (et les liens associés) sur Wikipedia ne sont pas assez riches pour obtenir un Knowledge Graph ?

Qu'en est-il des entreprises ?

Plusieurs organisations semblent aussi avoir un Knowledge Graph. C'est le cas de CGI. Ici encore, les informations de base proviennent de Wikipedia. Par contre, on y retrouve le cours de l'action (en date de la requête) affiché par un script dynamique. Très intéressant !

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Faut-il être "big" pour avoir son Knowledge Graph à titre d'entreprise ?

Il semble que non. La petite pâtisserie Point G du "plateau" à Montréal, semble jouir d'un tel espace. En est-ce bien un toutefois ? Pas sûr! Mais l'effet est presque le même pour un utilisateur... Contrairement à l'espace de CGI où il est possible de "signaler un problème" (voir sous son encadré), l'espace de Point G contient la mention "Êtes-vous le propriétaire de l'entreprise ?". S'agirait-il plutôt d'une tactique de Google pour un lien commandité ?

Quoiqu'il en soit, la superbe empreinte numérique que s'est forgée cette petite entreprise, au fil du temps, combinée à de nombreux avis positifs, ne sont sans doute pas étrangers à un type de présence semblable au Knowledge Graph.

cliquez sur l'image pour l'agrandir



 Enfin, vous aurez probablement remarqué que Point G ne semble pas avoir de page Wikipedia. Sa présence repose donc sur d'autres facteurs...

Le facteur Wikipedia

Y a -t-il un risque que le Knowledge Graph repose en grande partie sur les données de Wikipedia ? Il semble que oui. Barry Schwartz raconte l'histoire de la page Wikipedia des Cards de St-Louis, "vandalisée" pendant une courte période de temps durant les séries mondiales de 2013. Malheureusement, cette courte période de temps a été juste assez pour que Google reprenne des informations erronées (et plutôt grossières) de Wikipedia comme source, et l'affiche dans son propre Knowledge Graph de l'équipe de baseball. 

Voir à ce sujet:Google Exploited Through Wikipedia During World Series For St. Louis Cardinals

Évidemment, je ne connais pas la recette de Google pour obtenir sa place au soleil du Knowledge Graph. Plusieurs spécialistes, dont le français Sylvain Peyronnet, se penchent régulièrement sur ce type de question et d'enjeu.

J'observe cependant que Google vise à passer d'un moteur d'information brute à un moteur de connaissances. Voilà un paradigme intéressant !

Enfin, pour ceux que cela intéresse, voici une mise à jour de mes notes de cours de 2013 au sujet de la question du monitoring (et/ou de la veille) comme activité fondamentale des relations publiques. 

J'en profite aussi pour remercier mon collègue Benoît Descary qui a présenté - et fait la démonstration - d'un bon nombre d'outils à considérer.

 
Monitoring 4 from Patrice Leroux/FEP/Université de Montréal


Merci de votre lecture !

Patrice Leroux


2 novembre 2013

Rencontre avec Alan Glass


Alan Glass - A la memoria de Raymond Roussel, 2013. Caja, objetos varios, zapatos rojos.147 x 170 16 cm. Galeria Lopez Quiroga - Foto: Paolo Gori
Je m'étais promis de rédiger un billet de ma rencontre avec l'artiste Alan Glass que j'ai eu le plaisir de recevoir chez moi en septembre 2013. On dit souvent de lui qu'il est le dernier des grands surréalistes. 

J'avais beaucoup entendu parler de lui par ma marraine dont il était un proche. Tous deux ne se doutaient probablement pas qu'ils se verraient pour la dernière fois en mars 2009, à l'occasion de la rétrospective que lui consacrait le Museo de Arte Moderno de la Ville de Mexico.

En ami fidèle, Alan l'appelait régulièrement les dimanches, à 11 heures précises. Ses appels lui procuraient d'ailleurs un énorme plaisir. Pour cela, même sans le connaître personnellement, je lui étais des plus reconnaissants. J'en compris d'ailleurs rapidement la raison dès notre rencontre. Alan Glass fait partie de ces êtres exceptionnels que le destin nous fait la grâce de mettre sur notre chemin.

Courte biographie

Né en 1932 à Saint-Bruno, Alan Glass a fréquenté l'École des beaux-arts de Montréal, dans le studio d'Alfred Pellan avec qui il a toujours maintenu le contact. Une bourse du gouvernement français (1952) le mène à Paris où il fréquente l'École des beaux-arts puis l'École du musée de l'Homme (dont l'influence sera plus déterminante dans son oeuvre).

Pour vivre à Paris, il doit pratiquer toutes sortes de petits boulots dont celui de vendeur à la Librairie Espagnole. Alan Glass a aussi déjà été caissier, voire portier, au sélect Club Saint-Germain. Petite anecdote que peu de gens connaissent: il aurait presque viré de bord nulle autre qu'un certain membre célèbre de la famille Grimaldi...qui ne voulait pas payer son entrée...et qu'Alan n'avait pas reconnu. 

J'ai aussi entendu dire que Marguerite Duras aurait fait allusion à un certain "Alain qui dessine tout le temps" dans un de ses textes. Si vous savez lequel, merci de me le faire savoir !

En 1958 a lieu une première exposition à la galerie "Le Terrain Vague" à Paris où il fréquente les cercles associés à André BretonBenjamin Péret et Alejandro Jodorowsky. C'est d'ailleurs ce dernier qui lui présente Leonora Carrington avec qui il se liera d'une grande amitié; tous deux habiteront dans le même quartier de Mexico.

D'un crâne en sucre... aux constructions et boîtes surréalistes

Fasciné par la découverte d'un crâne en sucre, les calaveras de dulce, Alan Glass se rendra plusieurs fois au Mexique pour s'y établir définitivement dès le milieu des années soixante.

Si son esthétique prépondérante s'illustre au plan de l'assemblage et de la juxtaposition d'objets hétéroclites et de mots, notamment avec ses célèbres boîtes, Alan Glass a aussi produit  bon nombre de dessins... et d'oeufs, dont le souci du détail demeure tout à fait ahurissant. Dans une entrevue accordée à Michelle Lasnier en 1965 (plus bas dans les liens complémentaires), il révélait son attrait pour l'orfèvrerie et les oeufs de Fabergé.

Alan Glass - Oeuf, sans-titre - 1978-1983, Collection particulière, Mexico

Voici une construction de 1986. Impossible de ne pas sourire devant une telle oeuvre.

Alan Glass- ABAT-JOUR AJOURE - 1986 - Collection particulière.
Claude Bernard Gallery, New York, 1991.
 Photo: Paolo Gori/ J. Paolo de Aguinaco ISBN 0-936827-21-1

En 2006, Tufic Makhlouf Aki réalise le film documentaire À travers le cristal d'Alan Glass (production Aube et Oona Elléouët-Breton). 
Voici la bande-annonce:


Alan Glass (bande annonce par Sevendoc


Une rencontre marquante. Un dernier séjour au Québec ?

Dès notre premier contact, j'ai tout de suite adoré Alan Glass. Outre sa culture phénoménale, sa gentillesse et sa grande simplicité, ce qui m'a frappé le plus chez lui est son très fort désir de création. À l'aube de ses 81 ans, il nous révélait qu'il avait encore beaucoup à faire et que le temps devenait de plus en plus précieux... Quand je lui ai demandé à quel moment de la journée il préférait travailler, il m'a répondu tout simplement: " mais...tout le temps !".

Son séjour de près de deux semaines au Québec l'avait un peu fatigué. Il s'était rendu chez de nombreux amis et connaissances, se promenant entre les Laurentides et la Beauce, en passant par la capitale nationale. De son propre aveu, il s'agissait probablement du dernier voyage dans son pays d'origine.

Je sentais aussi chez lui une certaine fébrilité pour retrouver son atelier et sa maison. La création lui manquait, manifestement. C'est avec plaisir que je lui remis un vieil alcoomètre du début du 20e siècle, avec sa petite boîte en bois de forme cylindrique, objet ayant appartenu à mon grand-père Uguay. Il l'accepta avec plaisir. Qui sait, peut-être qu'un jour il renaîtrait dans une de ses propres Cajas d'objetos varios...

Le matin de son départ, j'ai insisté pour le reconduire à l'aéroport et l'aider à transporter ses bagages. Je tenais à le revoir une dernière fois, c'était plus fort que moi. Ces quelques heures passées chez moi l'avant-veille avaient été du pur bonheur; je crois aussi qu'elles avaient mis un baume sur mon coeur encore endeuillé par le décès d'Odette.

Merci Alan !


Avec Alan Glass, à l'aéroport international de Montréal,
pour son vol de retour à Mexico, le 23 septembre 2013.

Liens complémentaires:


Alan Glass: une oeuvre insolite (Michelle Lasnier - Vie des Arts, n° 40, 1965, p. 40-45/pdf)
http://www.erudit.org/culture/va1081917/va1201508/58416ac.pdf

Alan Glass- Biografia
http://arturovillegas.com/alan/biblio.html

Le miroir du merveilleux. Alan Glass le dernier des surréalistes (Jean-Paul Gavard Perret)
http://www.arts-up.info/JPGP/JPGP_Glass_Alan.htm

México sigue siendo surrealista y siempre lo será: Alan Glass (Merry MacMasters-La Jornada)
http://www.jornada.unam.mx/2013/05/28/cultura/a04n1cul

Review of Zurcidos Invisibles, Susan Aberth (Bard University)
Journal of Surrealism and the Americas 3:1-2 (2009), 135-138 PDF
https://jsa.hida.asu.edu/index.php/jsa/article/viewFile/93/64

El ultimo de los surrealistas : Alan Glass (Sagrario Saraid)
http://sagrariosaraid.me/2013/05/28/el-ultimo-de-los-surrealistas-alan-glass/


À travers le cristal d'Alan Glass 

Brigitte Morissette, qui vit à Mexico, est une des rares journalistes à avoir écrit sur Alan Glass au Québec.

Hiver surréaliste à Mexico
http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/220778/hiver-surrealiste-a-mexico

Indignation devant la sélection du FIFA
http://www.ledevoir.com/culture/cinema/182993/indignation-devant-la-selection-du-fifa


Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

15 octobre 2013

Twitter : phénomène marginal ?



Je constate que j'en suis déjà à une cinquième version de ma présentation de Twitter, dans le cadre de mon cours REP2400 Internet et relations publiques. Une des premières présentations se trouve ici; il s'agit d'une mise à jour de 2009... 

Voici tout de même un canal qui a passablement évolué depuis son lancement en 2006. Pourtant, un article du Business Insider nous rappelle (ici) qu'à peine 18% de la population américaine l'utilise. Ce pourcentage est semblable pour le Canada alors qu'au Québec, on parlerait plutôt de 11% approximativement. 

Pourtant, presque tous les grands médias de la planète et leurs journalistes, tous les plus grands politiciens, personnages publics, grandes organisations et autres célébrités de ce monde semblent bien posséder un compte. Comment se fait-il que Twitter ne soit pas devenu mainstream à la manière Facebook, par exemple ?

On dirait qu'une bonne partie de la population web n'arrive pas à piger Twitter, ni à comprendre quoi faire avec cet autre canal de "médias sociaux ". Nathan Safran (un ancien de Forrester) a tenté une explication dès 2011 et suggère même à Twitter d'éduquer le grand public, un peu comme Apple l'a fait avec son iPad il y a quelques années (ici). 

Si l'analyse de Safran est plutôt juste, je crois aussi qu'il y a un enjeu d'interface (amélioré depuis il est vrai) toujours un peu bancal. À preuve, l'immense popularité de l'application TweetDeck  - que Twitter s'est empressé d'acheter en 2011 à mon grand désarroi - . J'avais "bossé' fort sur sa traduction française en 2010-2011...

Mais Twitter (et TweetDeck bien entendu) demeure toujours pour moi un formidable moteur de recherche et fil de presse en temps réel; un canal d'information ET de communication ouvert qui n'a pas d'équivalent ailleurs. Je ne vois pas comment un communicateur/trice du 21e siècle pourrait s'en passer.

Enfin, au plan financier, l'action de Twitter (TWTR) devrait s'échanger à la bourse de New York (NYSE)  - et non sur Nasdaq - vers la mi-novembre 2013, selon cette dépêche de Reuters et cette autre de CNBC.

Seriez-vous un investisseur ?

Voici donc ma présentation de 2013

 
Twitter v5 2013 from Patrice Leroux/FEP/Université de Montréal

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

29 septembre 2013

Recherche Web

Source/crédit: Stuart Miles via http://www.freedigitalphotos.net/

Voici une petite mise à jour de mes notes de cours portant sur la recherche web (mon slideshare se trouve plus bas). 

Je considère, encore aujourd'hui, qu'on se fie trop à Google, d'une part, et qu'on n'utilise pas assez - voire pas du tout - ses fonctions de recherche avancée. 

C'est dommage car en ne tapant que quelques mots clés, on risque d'échapper des résultats forts pertinents... même si le moteur semble toujours nous gratifier par ses algorithmes supérieurs !

Savoir comment formuler une requête et pouvoir la raffiner avec les nombreuses fonctions de recherche avancée peut vous donner un avantage concurrentiel et vous faire gagner du temps. Je n'insisterai jamais assez sur ce point !

J'aborde également d'autres types d'enjeux telle que la personnalisation de la recherche (intéressante pour les actualités médiatiques) mais très limitée  - et même contre-productive -  quand on fait des recherches plus sérieuses.

Enfin, et de manière indirecte, le billet de Michelle Blanc intitulé Google et la gestion de crise sur le Web devrait en faire réfléchir plusieurs. 

Son billet nous interpelle car, preuve à l'appui, on y apprend que le moteur donnerait la priorité aux résultats en temps réel et non plus aux résultats organiques ou naturels. Pour une organisation qui vit une tempête médiatique sur le web, il faut savoir comment agir sur ce plan et rapidement. 

Bien que j'aborde la question de la gestion de crise plus tard dans le trimestre, le billet de madame Blanc illustre une autre dimension particulière de Google à laquelle tout communicateur doit être sensible. 

Mais pour le moment, concentrons-nous d'abord sur la recherche web " hors crise ". ;-)

 
Recherche web 2013 from Patrice Leroux/FEP/Université de Montréal


Merci de votre lecture !

Patrice Leroux


26 septembre 2013

Vocabulaire des relations publiques (Version II)


La seconde version de notre Vocabulaire des relations publiques est bien entamée. Elle devrait être disponible pour la rentrée d'hiver 2014.

L'équipe de rédacteurs (Abdellah El Mzem, Serge Leclerc et Guy Litalien) reprend la même méthode de présentation: une définition privilégiée, une justification ainsi qu'une ou deux définitions supplémentaires.

À titre informatif, voici les mots sur lesquels nous travaillons:
  • Amalgames (mashups)
  • Analytique  et forage de données  (data-mining)
  • Animateur (gestionnaire) de communauté
  • Blogue
  • Branding
  • Campagne de relations publiques (mouvement populaire/grassroots)
  • Communication d’urgence
  • Contenus générés par utilisateurs (UGC)
  • Curation de contenus web
  • Données ouvertes (Open Data)
  • Écoblanchiment
  • E-réputation
  • Gouvernance
  • Identité numérique
  • Influence
  • Internet des choses
  • Médias (détenu/payé/mérité) Owned-Paid-Earned
  • Médias sociaux (réseaux sociaux)
  • Narratologie (storytelling)
  • Participation citoyenne (journalisme-citoyen)
  • Positionnement
  • Propagande
  • Publi-reportage
  • Rédaction web
  • Référencement (optimisation/SEO)
  • Relations publiques Marketing
  • Relations avec les investisseurs
  • Salle de nouvelles numériques
  • Réseaux professionnel d’entreprise
  • Responsabilité sociale (Développement durable-Acceptabilité sociale)
  • Retour contre investissement (ROI)
  • Veille stratégique
  • Viralité
  • Web 3.0 (sémantique)
  • Wiki
Qu'en pensez-vous ?

Consultez la version actuelle de notre Vocabulaire des relations publiques (2009) ci-dessous:


19 septembre 2013

Le blogue en 2013


Image courtesy of cooldesign at FreeDigitalPhotos.net

En cette époque où on entend de plus en plus parler de narratologie (storytelling), de contenu commandité ou de "marketing de contenus" et bien entendu, de curation web, il me semble que le blogue demeure encore plus pertinent que jamais.

Une étude eMarketer de 2013 révèle d'ailleurs que le blogue reste une des tactiques les plus prisées en B2B et en B2C, comme le rapportait Karine Toussaint dans cet article.

Voici donc une mise à jour de mes notes de cours concernant le blogue. On y retrouve plusieurs thématiques habituelles: impacts sur les médias et le monde des affaires; identité numérique, études de cas, etc.

Une nouveauté cette année. Je permets aux étudiants d'opter pour le canal Storify (acquis tout récemment par Livefyre) au lieu de Blogger qui demeure encore mon canal préféré (oui, je permets aussi l'utilisation de WordPress mais je ne garantis aucun soutien technique...)



Cours # 2- Le blogue ( automne 2013) from Patrice Leroux/FEP/Université de Montréal



Merci de votre lecture !

Patrice Leroux 

 

4 septembre 2013

Internet et relations publiques (Automne 2013)


Ce début du mois de septembre 2013 annonce la reprise de mes activités pédagogiques dont celle du cours REP2400 Internet et relations publiques.

Vous trouverez ci-dessous le plan de cours ainsi que la liste de lectures. Plusieurs modifications y ont été apportées depuis l'automne 2012.

Plan de cours
 

Liste de lectures

Pour accéder aux liens, il vaut mieux télécharger le fichier (pdf).



Rep2400 lectures 2013 from Patrice Leroux/FEP/Université de Montréal

Enfin, je compte également déposer toutes mes notes de cours dans ce même compte Slideshare durant tout le trimestre d'automne 2013. J'utiliserai également StudiUM, l'environnement numérique (fermé) de l'Université de Montréal, à titre expérimental.

Merci de votre lecture et bon début de trimestre !

Patrice Leroux

28 août 2013

Adieu Odette et merci


Photo prise chez moi à Noël (2012)
J'ai perdu une marraine; une vraie de vraie, à tous points de vue. Sa situation des derniers mois et surtout celle des dernières semaines explique en partie le long silence de mon blogue. 

Les derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour moi et pour ses proches amis. Les intimes savent ce qu'elle représentait pour moi. Son influence a été déterminante dans ma vie professionnelle et encore davantage, dans ma vie personnelle. Avec elle j'ai grandi, au propre comme au figuré.


Odette Legendre a fait carrière à l’Université de Montréal de 1965 à 1995. Mais sa véritable passion l’a orientée vers des recherches personnelles sur la vie et l’œuvre du sculpteur Alfred Laliberté (1878-1953), son oncle. 

Odette lui a consacré cinq livres : Alfred Laliberté. Mes souvenirs (1978); Les artistes de mon temps (1986); Alfred Laliberté, sculpteur (1989) publiés chez Boréal. En 1997, elle faisait aussi paraître Les beaux jours du Gobelet, publié chez Carte blanche. Puis en 2001, le superbe Laliberté (avec des photographies de François Brault), publié chez Fides et en 2008, Alfred Laliberté, Pensées et réflexions, publié chez Septentrion. 

La contribution d'Odette Legendre à notre histoire nationale de l'art demeurera significative. 

Son esprit vif, sa délicatesse, sa bonté naturelle et son sens de l'humour manqueront énormément à ses proches.

Merci pour tout Odette. 

Je t'aime.

Patrice


30 juillet 2013

Sans-fil au Canada: la peur de Verizon


Source: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/07/25/002-bell-verizon-craintes.shtml

"Les prix du sans-fil au Canada sont de  40% supérieurs à ce qu’ils sont dans les autres grandes nations développées" annonçait cet article de Radio-Canada International à la fin juin 2013.

En juillet 2013, le site Openmedia.ca publiait le billet suivant écrit par David Christopher:

Confirmed: Canadians pay some of the highest prices for some of the worst telecom service in the industrialized world.

Pourtant, à travers un blitz médiatique d'envergure, Bell informe les consommateurs que les prix du sans-fil seraient plutôt de 40% inférieurs à ce que payent les citoyens américains pour une utilisation moyenne.

Voir aussi: Lettre ouverte de George Cope (PDG de Bell) à tous les Canadiens

La compagnie craint donc l'arrivée éventuelle du géant américain Verizon, car ce dernier profiterait d'une "faille" de la réglementation canadienne lui permettant d'acheter deux blocs du spectre 700 MHZ (sur les quatre mis aux enchères), alors que les compagnies canadiennes peuvent en acheter qu'un seul chacun (Bell, Rogers ou Telus).

Source: http://www.bell.ca/Styles/common/fr/all_regions/pdf/failles-politique-services-sans-fil.pdf

Voir: Les trois grandes failles dans la politique sur les services sans fil nuisent au Canada et aux Canadiens (selon Bell) PDF

La politique canadienne interdit aussi aux trois grandes entreprises canadiennes des télécommunications de se porter acquéreur de plus petits fournisseurs de services sans-fil du Canada (Wind ou Mobilicity). Mais elle ne l'interdit pas aux entreprises de télécommunications américaines... ce qui leur permettrait d'entrer dans le marché canadien.

Bien entendu, il n'existe pas non plus de réciprocité dans le sens où on permettrait à des compagnies canadiennes de pénétrer le marché américain du sans-fil...

Bell a sans doute raison de crier au loup. Quelle différence avec le 20e siècle où tout lui était presque permis. C'était la belle époque de ce que plusieurs observateurs appelaient le nationalisme technologique.

Le grand spécialiste des télécommunications canadiennes, Robert. E. Babe, dans son Telecommunications in Canada (1990)  affirme d'ailleurs que la prédominance historique de Bell en Ontario et au Québec, est surtout due à ses privilèges gouvernementaux ainsi qu'à des pratiques d'affaires dites de prédation, plutôt qu'à des avantages techniques ou d'un service hors-pair (voir le chapitre Independent Telephones).

Quoi qu'il en soit, s'il n'y a sûrement pas d'avantages pécuniaires pour les investisseurs de Bell, Telus ou Rogers de voir arriver Verizon, y en aurait-t-il pour les consommateurs de sans-fil ? Les prix baisseraient-ils avec davantage de concurrence ? Rien n'est moins sûr.

En fait, si on peut penser, comme l'affirme Bell, que les Canadiens paient moins chers leurs forfaits sans-fil que les Américains, devrait-on s'entendre pour souligner que, par rapport aux Européens (et aux Asiatiques), l'ensemble des Nord-Américains déboursent des sommes substantielles pour des services comparables et souvent inférieurs ?

Il serait peut-être temps qu'à l'ère de la mobilité et de la mondialisation, on se compare à d'autres continents dont l'Europe !

Examinez ce comparatif des forfaits mobiles avec appels et SMS illimités (France):

http://www.cours2physique.com/telephonie-mobile/comparatif-forfaits-appels-illimites.html

Qu'en pensez-vous ? Se fait-on avoir en Amérique du Nord ?

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux
 
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