18 avril 2010

Quel avenir pour le site web traditionnel ?

La question de l'avenir du site web traditionnel se pose depuis déjà quelques années en raison du déclin de sa fréquentation. À partir de 2006-2007, plusieurs études démontrent une baisse marquée de sa popularité. La présentation de Nicolas Moerman (fin 2009) intitulée un peu gauchement The Internet is Dying démontre tout de même quelques statistiques assez éloquentes à cet égard et offre quelques interprétations intéressantes.

L'attention (ou les fameux eye-balls) se déplace donc en masse vers les médias sociaux. Il s'agit bien d'un nouveau terrritoire pour les communicateurs. Dans cette optique, la création de postes de directeurs ou de coordonnateurs des médias sociaux démontre hors de tout doute leur importance, voire même leur prépondérance. 

En juin 2009, NielsenWire annonçait qu'aux États-Unis seulement, le nombre de minutes passées dans les médias sociaux augmentait de plus de 80% par année (voir ce billet ici).  Plus récemment, l'excellent Social Media Examiner faisait état de cinq études sur la puissance marketing du réseau Facebook.

Shel Holtz se penche aussi sur les répercussions du déclin du site web traditionnel (the destination web site) mais avertit que ces sites ne disparaîtront pas pour autant. Ils demeureront toujours importants pour obtenir des informations de nature factuelle (produits, services, biographies, etc.) et archivistique. 

Cependant, c'est par le biais des médias sociaux que le public partage et s'échange des données à propos des organisations, d'où l'importance pour ces dernières d'y être également.  On ne peut plus se fier uniquement que sur son propre site (même si la plateforme utilisée permet la communication bidirectionnelle par exemple) pour établir des échanges fructueux avec les publics. Il faut donc assurer une présence sur une multitude de canaux et plateformes de médias sociaux...

Voici ce que Holtz avait à dire sur le sujet en réponse à des questions de Mark Ragan :





Dans cette perspective, je trouve intéressant d'établir un lien avec un des aspects de l'étude annuelle 2010 d'Edelman sur la confiance. 

Le graphique ci-dessous démontre que la multiplication des sources devient garante de la crédibilité. C'est le fameux effet dit de "mosaïque".  En fait, selon le PDG de la firme, Richard Edelman, les gens seraient portés à croire une information corroborée par au moins cinq sources différentes.

Source: Building a Mosaic of Trust (Présentation sur Scribd)

Cette donnée renforcerait donc, en partie, l'idée qu'il faut être présent sur une multitude de canaux puisque les publics ne se fient plus qu'à une seule source.


Il faudrait toutefois éviter l'éclatement tout azimut. Michelle Blanc avait d'ailleurs écrit, dès 2008, un excellent billet intitulé Ces drôles d'entreprises qui veulent des médias sociaux

Mais  au-delà de cette sage mise en garde, que pensez-vous du déclin apparent des sites web d'aujourd'hui au profit des médias sociaux? Est-ce une tendance lourde ou une mode passagère ?


Voir aussi : Edelman 2010 Trust Barometer (Sommaire)

Merci de votre lecture.
Patrice Leroux
 
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