30 juin 2014

Pourriel (spam) et la Loi canadienne

Cette demande de consentement envoyée par l'agence Casacom demeure simple et sympathique !
C'est dans quelques heures (1e juillet 2014) que la Loi canadienne sur le pourriel et les autres menaces électroniques entre en vigueur.

Je reste tout de même assez surpris par le nombre important d'organisations sollicitant mon consentement, et ce, jusqu'à la dernière heure...

Si plusieurs organisations semblent, pour le moment, ignorer l'impact de cette loi (voir ici ce que la CBC avait à dire à ce sujet au début de juin 2014), certaines risquent de se faire taper sur les doigts si (et seulement si) elle font l'objet d'une quelconque dénonciation. 

Les amendes, le cas échéant, peuvent être très salées...

Je vous avais aussi parlé (ici) de l'excellente présentation de Lorianne Weston à ce sujet. La voici en pdf

Pour ma part, je trouve intéressantes les approches de certaines entreprises qui m'ont demandé de leur accorder mon précieux consentement pour qu'elles puissent m'écrire comme avant. 

Voici quelques exemples:

Mon fournisseur d'accès semble bien prudent, même si je suis un client/abonné à ses services depuis plusieurs années (les avocats ont dû s'en mêler...)









L'organisme Educause, dont je suis membre "flottant", ne prend pas de risque non plus, même s'il a la permission de m'écrire... La tendance est à la prudence ! Il y a passablement de texte mais c'est très correct aussi.







 

Chez Holland America (tiens ! un autre américain) le consentement (ou non) est d'une simplicité désarmante. Yes I do consent !









 

Du côté de chez mon galériste favori, une demande toute simple liée à une réponse par courriel. 

Presque aussi efficace même si c'est un peu moins convivial que les autres !








En cliquant sur l'accord de consentement...un courriel prêt pour envoi s'ouvre !

Il me semble que cela demeure sans équivoque.





Du côte de Relations publiques sans frontières (RPSF) on donne passablement d'explications et c'est très correct aussi!












 

On consent ? Bien entendu !


 Bonne chance à toutes les entreprises qui envoient des courriels !

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

18 juin 2014

L'information inutile


Source: The Daily Banter
http://thedailybanter.com/2014/03/your-cable-news-america-chuck-todd-cnn-producer-square-off-on-twitter-over-flight-370-coverage/

L'information peut-elle être inutile ? Qui n'a jamais entendu l'expression "trop d'information tue l'information " ?  Est-ce que "aucune nouvelle information" déguisée en "nouvelle de dernière heure" peut également tuer l'information ?

Ce qui me dérange le plus, c'est quand les bulletins de nouvelles n'ont plus rien à dire sur un sujet donné. Quand ils remontrent en boucle les mêmes images ou, encore plus désolant, plantent un "reporter" au coin d'une rue pour répéter les mêmes informations maintes fois entendues. On attend qu'il se passe quelque chose et en attendant, on nous sert du redondant à satiété...

C'est un phénomène très agaçant et plusieurs critiques en ont fait leurs choux gras, comme dans le cas de CNN avec la tragédie du vol 370 de la Malaysia Airlines.

C'est à cela que je pensais, entre autres, quand j'ai écrit (sur le mur Facebook de mon amie Michelle Blanc) que cet article de Nathalie Collard était d'une "connerie monumentale".


Je m'étais dit que j'y reviendrais, d'autant plus que Michelle m'invitait à développer...

C'est vrai que l'affirmation est un peu sévère, d'autant plus que j'apprécie lire la journaliste techno de La Presse, une des seules au Québec dans la catégorie grand média de masse. 

Ce qu'elle affirme, grosso modo, c'est que les médias traditionnels francophones (LCN et RDI en particulier) étaient absents des ondes pendant que les forces policières tentaient de cerner l'assassin de la fusillade de Moncton... 

Durant cette longue nuit, il n'y avait plus rien à dire... En fait, entre les assassinats et la capture du meurtrier, il s'est passé un plus de 24 heures... Mais le bon peuple - certains journalistes - et même le maire de Montréal exigeaient une émission spéciale en direct (RDI a fini par en produire une).

Il faut dire qu'avec la capture du meurtrier et la divulgation de l'identité des trois victimes, il y en avait déjà un peu plus à raconter.

Mais fallait-il produire une émission spéciale en direct alors qu'il ne se passait rien ? Absolument pas ! C'est dans ce sens que j'ai porté ce "jugement"...

Par ailleurs, tout cela se passe dans un contexte de coupures assez significatives à Radio-Canada tandis qu'à LCN, ce n'est pas le Pérou non plus... 

Une chance qu'il y avait Twitter...

C'est ce que souligne la journaliste. Mais même du côté de Twitter, il n'y avait rien de bien nouveau ni même de très édifiant pendant cette période du mercredi 4 au jeudi soir 5 juin...

Depuis l'avènement des médias sociaux-  et de Twitter en particulier - on a l'impression qu'on peut s'abreuver de nouvelles fraîches constantes. Or ce n'est pas toujours le cas même si le fameux tweet ci-dessous de Robin Sloan contient une bonne part de vérité...


On veut donc être aux premières loges d'un événement ou d'une crise majeure et dans cette optique, il se pourrait très bien que les médias sociaux y répondent plus adéquatement que le gros média traditionnel de masse. 

Reste la question de la vérification et de la crédibilité des sources; cet enjeu fondamental demeure l'apanage du journalisme professionnel.

Enfin, en 2010, la journaliste de La Presse écrivait un article fort intéressant sur le déclin des nouvelles de fin de soirée (ici).

Bien qu'il s'agissait d'une crise majeure dans le cas de Moncton, j'en conviens, les critiques acerbes sur l'absence des médias traditionnels illustrent davantage les profonds changements - voire même certains malaises - devant l'écosystème médiatique au pays et dans le reste du monde.

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux


8 juin 2014

Retour sur le congrès 2014 de la SCRP

Le lac Louise, le lundi 26 mai 2014, à l'occasion d'une excursion de la SCRP

Petit retour sur le congrès de la Société canadienne des relations publiques (SCRP), tenu à Banff, du 25 au 27 mai 2014.

La rencontre avec le Conseil national sur l'éducation risque fort de porter fruit; ses membres ont à coeur l'enseignement des relations publiques au Canada. Dans cette optique, on peut aussi s'attendre à un meilleur accès vers des histoires de cas nationales et non plus seulement américaines...

Un programme assez relevé de conférenciers

Voici quelques événements ayant retenu mon attention:

La conférence d'ouverture de Scott Stratten -The Business of Awesome (and UnAwesome) - Ses podcasts sont drôles et pertinents (ici) et je me suis procuré son dernier petit livre QR Codes Kill Kittens (voir critique de Forbes ici). Pour Stratten, outre la transparence et l'honnêteté, l'immédiateté joue un rôle prépondérant dans toute animation des médias sociaux.

Lorianne Weston a présenté une conférence un peu aride mais fondamentale sur les enjeux de la Loi canadienne sur le pourriel et les autres menaces électroniques. Si vous diffusez des informations par courriel, réveillez-vous et préparez-vous en conséquence !

Par ailleurs, Victoria Procunier a réalisé un Storify très apprécié de la journée. 

La présentation de Daniel Tisch a été marquante à plusieurs égards "Communication with Conscience: a Global Perspective on how PR can lead in today's Organizations". Une célèbre citation d'Arthur Page résume le tout : "Les gens se souviendront de 10% de ce que vous avez dit mais de 90% de ce que vous avez fait".

Enfin, il faut noter l'excellente présentation de Jean Valin en compagnie d'une légende des relations publiques américaines, John Paluszek: A Higher purpose for PR: Creating Value for Business and Society

À cette occasion, Jean a présenté l'excellente recherche - et ses histoires de cas - de Who has seen the future ?

Parlant de Jean Valin, ce dernier a reçu le prestigieux Prix Philip A. Novikoff. Avec tout ce que Jean a réalisé au cours des dernières années en relations publiques, au Canada et à l'étranger, il était plus que temps de le lui remettre !


Jean Valin, le mardi 27 mai 2014, durant le
Gala des Prix nationaux de la SCRP.

J'ai beaucoup apprécié ma participation (et mon retour) aux activités organisées par la SCRP. J'ai pu renouer avec d'anciennes connaissances dont Jeffrey Martin et Grace Diffeyde la région de Hamilton, entre autres distingués collègues.  

Je suis heureux d'avoir finalement rencontré Jean Boileau, un gentleman de la belle région de Gatineau. Bien entendu, plusieurs personnes de l'Alberta font partie des nouvelles connaissances dont Judy Hope, Kim Blanchette et Lindsay Goldthorpe.

Vous ai-je déjà dit que les gens de relations publiques sont merveilleux ?

Merci de votre lecture !

Patrice Leroux

 
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