22 décembre 2009

Quelques liens accompagnés de mes meilleurs voeux

En cette période des fêtes, je me permets de vous offrir quelques liens et ressources que j'ai trouvés intéressants au cours des derniers mois.

Il s'agit de liens ayant rapports aux blogues, à Twitter, aux médias sociaux/Web 2.0, à l'entreprise 2.0, aux médias/journalisme et aux relations publiques.

Vous trouverez également un message plus personnel à la fin de ma liste.

Merci et joyeuses fêtes ! De retour à la mi-janvier 2010.

Blogues

Weblogs
http://www.rebeccablood.net/essays/weblog_history.html

Personnal Knowledge publishing and its uses in Research (Sébastien Paquet)
Historique du blogue
http://radio.weblogs.com/0110772/stories/2002/10/03/personalKnowledgePublishingAndItsUsesInResearch.html

En traduction française (Dolores Tram)
http://radio.weblogs.com/0105068/stories/2002/12/23/traductionDePersonalKnowledgePublishingAndItsUsesInResearch.html

Evolve your Blog or Die
http://www.blogherald.com/2009/12/01/evolve-your-blog-or-die/

13 types of posts that always get lots of comments
http://www.problogger.net/archives/2009/12/18/13-types-of-posts-that-always-get-lots-of-comments/

Le blogue : élément clé d'un programme de relations publiques
http://agcblog.com/2009/12/15/le-blogue-element-cle-dans-un-programme-de-relations-publiques/

Questions CEO should ask before blogging
http://blog.holtz.com/index.php/weblog/comments/questions_your_ceo_should_ask_before_starting_a_blog/

Blogger relations a two-way street
http://www.briansolis.com/2009/09/blogger-relations-is-a-two-way-street/

How to work with bloggers and influencers
http://www.socialmediatoday.com/SMC/141918

Why Vlogging is better than blogging
http://vimeo.com/8071669


Twitter

Les Québécois les plus suivis sur Twitter
http://techno.ca.msn.com/galeriedephotos.aspx?cp-documentid=22967056

Peu de Québécois utilise Twitter
http://techno.branchez-vous.com/actualite/2009/12/twitter_sondage_reseau_social.html

How Fortune 100’s are using Twitter
http://jeffbullas.com/2009/11/29/latest-study-how-the-fortune-100-are-using-twitter/

WeberShandwick Study
http://www.slideshare.net/matthewgain/twittervention-study-2525996

5 Wickedly Clever Ways to use Twitter
http://www.twittown.com/blogs/social-networking/five-wickedly-clever-ways-use-twitter/

Mashup infos financières et Twitter
http://www.mint.com/blog/twitter/

How to present with Twitter and other back channels (Olivia Mitchell/PDF)
http://www.speakingaboutpresenting.com/wp-content/uploads/Twitter.pdf

Using Twitter lists for Journalism & PR
http://bit.ly/3EfRAM

GigaTweet (décompte de tweets)
http://popacular.com/gigatweet/


Media Social/Web 2.0

10 ways Social Media will change in 2010
http://www.readwriteweb.com/archives/10_ways_social_media_will_change_in_2010.php

The future of the Social Web (Brian Solis)
http://www.briansolis.com/2009/10/the-future-of-the-social-web/

Forrester’s Social Technographics
http://blogs.forrester.com/groundswell/2009/08/social-technology-growth-marches-on-in-2009-led-by-social-network-sites.html

Médias sociaux en chiffres (Étienne Denis)
http://www.bloguemarketinginteractif.com/medias-sociaux-chiffres/

Le Social Media Editor
http://blog.viadeo.com/fr/le-social-media-editor-un-metier-en-vogue-et-en-question/2009/11/06/

Social Media in the 2009 Inc. 500: New Tools & New Trends (PDF)
http://www.umassd.edu/cmr/studiesresearch/socialmedia2009.pdf

10 mythes du Web 2.0
http://internetetopinion.wordpress.com/2009/01/09/10-mythes-du-web-20/

Utiliser Flickr de manière professionnelle
http://www.webmarketing-com.com/2009/12/15/5776-il-n%E2%80%99y-a-pas-que-facebook-et-twitter-dans-la-vie%E2%80%A6

What does a community manager do
http://blog.freshnetworks.com/2009/12/what-does-a-community-manager-do/

Social Media Blunders
http://mashable.com/2009/03/08/social-media-blunders/

Losing control of your brand the right way
http://www.slideshare.net/digitalnowaustralia/hill-knowlton-dna09


Stratégies/Entreprise 2.0

History of social media network enterprise collaboration tools
http://venturebeat.com/2009/12/04/a-brief-history-of-social-network-enterprise-collaboration-tools/

Enterprise 2.0 : the 2009 year in review
http://blogs.zdnet.com/Hinchcliffe/?p=1096

The Über-Connected organization : a mandate for 2010
http://blogs.harvardbusiness.org/cs/2009/11/the_uberconnected_organization.html?cm_re=homepage-061609-_-body-middle-tert-_-voices

The Left and Right brains of enterprise 2.0
http://enterprise2blog.com/2009/12/the-right-and-left-brains-of-enterprise-20/

The unsociable radically individualist soul of social media
http://enterprise2blog.com/2009/02/the-unsociable-radically-individualist-soul-of-social-media/

8 core principles of Web 2.0 and emerging entreprise 2.0
http://blogs.zdnet.com/Hinchcliffe/?p=71

Le Crowdsourcing ou idéagoras
http://emergenceweb.com/blog/2009/11/du-crowdsourcing-aux-bijoux-de-famille/

Le Smartsourcing
http://zeroseconde.blogspot.com/2009/12/smartsourcing.html

Social Learning is real
http://www.entreprisecollaborative.com/index.php/en/articles/133-le-social-learning-concretement

12 adoption strategies for web. 2.0 and enterprise 2.0
http://web2.socialcomputingjournal.com/12_adoption_strategies_for_web_20_and_enterprise_20_for_20.htm

Do you need a Social Media Strategy ?
http://www.simonwakeman.com/2009/07/20/do-you-need-a-social-media-strategy/

How to convinve CEO’s to use social media
http://jeffbullas.com/2009/08/17/9-ways-to-convince-the-ceo-to-use-social-media-and-enter-the-21st-century/

Models of Engagement
http://www.prconversations.com/?p=627


Média/journalisme

Agincourt : a lesson for media (journalism)
http://smartpei.typepad.com/robert_patersons_weblog/2009/10/agincourt-a-lesson-for-media.html

Newspapers : Thinking the unthinkable
http://www.shirky.com/weblog/2009/03/newspapers-and-thinking-the-unthinkable/

In need of better journalism
http://www.huffingtonpost.com/arianna-huffington/journalism-2009-desperate_b_374642.html

Defining Media (media vs social media ?)
http://davejones.ca/blog/2009/11/9/defining-media-isnt-as-easy-as-you-think.html


Relations publiques

2009 Digital Readiness Report ( iPressromm, Trendsteream, PRSA, Korn/Ferry International)
http://www.ipressroom.com/pr/corporate/social-media-communications-skills-survey.aspx

The New Influencers (Paul Gillin)
http://newinfluencers.com/

Critique de Putting the Public back in public relations
http://toughsledding.wordpress.com/2009/08/31/book-review-putting-the-public-back-in-public-relations/

Proactivereport (PR & social media)
http://www.proactivereport.com/

Rushing the Net : Public Relations
http://copywriteink.blogspot.com/2009/11/rushing-net-public-relations.html

RIP Claude Lévi-Strauss
http://michellesullivan.ca/2009/11/rip-claude-levi-strauss-pourquoi-les-pros-en-rp-devraient-etre-en-deuil/

Business Effective Communication
http://www.sverigesinformationsforening.se/in-english/research-statistics/business-effective-communication.aspx

La réputation en ligne à l’ère du 2.0
http://www.upperkut.com/communication-emergente/2009/12/la-reputation-en-ligne-d-une-entreprise-a-l-heure-du-web-2-0/

Vision des RP dans les médias sociaux
http://cayenconsulting.wordpress.com/2009/12/15/la-vision-des-pr-dans-les-medias-sociaux/

Identité numérique et E-réputation
http://oseox.fr/blog/index.php/776-identite-numerique

Transmutation of social media and PR
http://www.webmetricsguru.com/archives/2009/12/influencer-scorecard-the-chief-influencer-officer-the-transumutation-social-media-and-pr/

Veille, image et e-réputation
http://www.slideshare.net/cdfr31/actulligence-consulting-polen-confrence-e-reputation-dcembre-2009

Solis chez Publicis Paris
http://internetetopinion.wordpress.com/2009/12/14/conference-de-brian-solis-chez-publicis-la-vision-des-pr-dans-les-medias-sociaux/



Merci de votre lecture et de votre écoute !

Patrice Leroux

15 décembre 2009

Entreprise 2.0: quelques défis selon Andrew McAfee (Sloan/MIT)

Andrew McAfee, à qui on attribue la paternité du terme Entreprise 2.0 est aussi un des chercheurs du Center for Digital Business au MIT Sloan School of Management.

Lors d'une entrevue vidéo (octobre 2009) accordée au groupe McKinsey & Company à l'occasion de la parution de son livre Enterprise 2.0: New Collaborative Tools for your Organization's Toughest Challenges (Harvard Business Publishing), McAfee y révèle plusieurs observations intéressantes sur les défis de l'entreprise.

McAfee rappelle par exemple les débuts de l'expérience de Wikipedia dont les dirigeants tenaient  à imposer des tâches et des rôles précis à tous ses collaborateurs : rédacteurs, réviseurs, analystes, traducteurs, éditeurs, etc.

Cependant, la grande encyclopédie du Web allait véritablement prendre son envol à partir du moment où les tâches et rôles divers n'étaient plus attribués par les dirigeants. Autrement dit, le succès est apparu quand on a permis aux gens de jouer le rôle de leur choix...

Adoption des outils de collaboration en entreprise: deux écoles de pensée

Quant on songe à la façon d'intégrer et/ou de faire adopter les outils de collaboration en entreprise (avec leur volet important de média social), deux approches (ou écoles de pensée) offrent une piste intéressante.

Il y aurait la piste ascendante (bottom-up approach) qui demeure très populaire (et toujours valable selon McAfee) puisque on laisse aux gens le choix (et le soin) d'apprivoiser et d'intégrer les outils en souhaitant que leurs activités "percolent " vers le haut.

Puis il y a la piste descendante (top-down approach) qui demeure préférable, selon McAfee, puisqu'elle signale de façon très claire aux employés la direction que souhaitent prendre les dirigeants de l'entreprise en rapport avec les outils de collaboration. De plus, comme l'adoption de ces outils présente un grand changement pour les travailleurs plus âgés, ces derniers préfèreraient recevoir un signe sans équivoque des patrons.

Il y aura toujours certaines catégories de travailleurs qui adopteront  plus rapidement des outils de médias sociaux pour collaborer; il s'agit de canaliser leur énergie, de les encourager et de se servir de leur élan pour inciter les autres à s'en servir. Ici encore, la patience est de mise.

Par ailleurs, si l'utilisation de blogues par les dirigeants rend McAfee optimiste, il regrette cependant que certains de leurs contenus ressemblent trop à des communiqués de presse officiels et s'éloignent ainsi de la nature du blogue qui exige de la transparence et  surtout de l'authenticité. Et dans le pire des cas, la section des commentaires n'est pas ouverte...

Enfin McAfee souligne les types d'appréhensions qu'ont certains travailleurs quant aux risques perçus par l'utilisation des médias sociaux en entreprise.

Quelles que soient les technologies, McAfee invite d'abord les entreprises à se poser quelques questions fondamentales: quels sont les problèmes qu'on tente de résoudre ? Comment ces technologies peuvent-elles améliorer la productivité et l'échange d'informations ? Il cite en exemple les travailleurs du secteur du renseignement américain qui ont eu plusieurs défis à relever depuis un certain 11 septembre 2001, ainsi que l'entreprise Lockheed Martin dont certaines activités de développement doivent rester confidentielles à cause de la nature concurrentielle de son industrie.

Voici l'entrevue (durée: 10:30 min. approximativement)


Merci de votre lecture.

Patrice Leroux

7 décembre 2009

Anatomie d'une crise : changements climatiques, courriels volés et réputation

L'anatomie d'une crise: c'est le titre du billet que m'inspire David Phillips sur son blogue LeverWealth. Phillips est également partenaire dans l'entreprise Klea Global, spécialisée dans le monitoring d'enjeux en temps réel, entre autres applications. J'y reviens plus loin.

Alors que s'ouvre le lundi 7 décembre 2009 la conférence de Copenhague de l'ONU, la University of East Anglia, au Royaume-Uni, vit une crise assez aigüe depuis quelques semaines à la suite d'un vol de données sur ses serveurs - dont des courriels échangés depuis près de 10 ans - provenant de son groupe de recherche sur les changements climatiques (Climate Research Unit).

En bref, les données volées révèleraient que des études de ses chercheurs (aussi membres du GIEC) auraient été exagérées sinon falsifiées et que l'empreinte humaine démontrant le réchauffement planétaire ne serait qu'un énorme canular...

Il n'en fallait pas plus pour que les sceptiques du réchauffement climatique s'en frottent les mains, crient au ClimateGate et produisent des vidéos comme celle-ci.

Plus près de chez nous, même le ministre fédéral de l'Environnement, Jim Prentice, y a aussi mis son grain de sel...

Qu'il s'agisse d'une tentative pour discréditer les chercheurs du GIEC, d'un véritable scandale scientifique ou d'une tempête dans un verre d'eau sale, les révélations publiques des données du groupe de recherche alimentent la controverse et minent la crédibilité des chercheurs et de leur université.

Quand une telle crise frappe une organisation, plusieurs outils de monitoring et d'écoute existent mais il y en a un qui mérite sans doute une attention de la part des spécialistes des relations publiques: le Reputation Wall.

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Le Reputation Wall permet de mesurer un enjeu dans le temps grâce, d'une part, à l'illustration d'un nuage de mots clés (mots les plus associés à un enjeu particulier) selon leur pertinence ou importance sur une période de 12 mois. Dans l'image ci-dessus, on constate  l'émergence, durant le mois de novembre 2009, de certains mots associés à l'université  dont le vol des données appartenant au groupe de recherche sur les changements climatiques.

D'autre part, l'application offre une alimentation continue de sources d'information au sujet de l'enjeu en question.


La version commerciale de cette application peut faire une mise à jour des informations à chaque seconde. De plus, le chercheur peut accéder à une base de données unique qui catégorise les sources: blogues, groupes médias, sites traditionnels, forums. Enfin, l'application fournit une analyse sémantique de toutes les citations ou occurrences.

Pour ceux que cela intéressent, j'y avais inscrit le mot clé montreal au début du mois d'octobre 2009.

Il me semble que ce type de veille pourrait bien servir les intérêts des participants de Copenhague. Bien entendu, les multiples données doivent être interprétées. Reste à savoir si les praticiens des relations publiques sont disposés à manier un tel outil...

Quant à l'enjeu même, voici quelques informations complémentaires qui vous permettront peut-être, de vous en faire une idée...

Merci de votre lecture !













30 novembre 2009

Mieux connaître Clay Shirky

Difficile de passer à côté de Clay Shirky quand on s'intéresse aux technologies Internet et à leurs impacts sur le paysage médiatique. Ce surdoué, diplômé de Yale, ex-dirigeant de la Electronic Frontier Foundation (chapitre new-yorkais) est également un penseur, voire un théoricien d'Internet, un auteur, un enseignant (NYU), un consultant et bien entendu, un conférencier recherché.

Bien avant qu'il obtienne une notoriété mondiale avec son célèbre Here comes Everbody (2008), Shirky publiera par exemple des articles sur le thème qui le fascine déjà: l'adoption de nouveaux comportements - ce qui constitue à ses yeux la véritable révolution -  plus que l'adoption de nouvelles technologies. On peut lire ce qu'il avait à dire sur le phénomène Napster (2000) ici ainsi que sur les développements du Open Source et du RSS ici (2003).

Mais revenons aux années 2008-2009, témoins de l'adoption massive des médias sociaux (et de leur interconnexion). Comment, dans un tel paysage médiatique, diffuser des messages ?

Voici donc la présentation TED de Clay Shirky de juin 2009 (Washington, DC) dans laquelle il relate, entre autres, les cinq innovations majeures du monde des communications. Il y rapporte aussi - dans le contexte planétaire des médias sociaux - les réactions du gouvernement chinois à la suite du tremblement de terre de 2008 au Sichuan ainsi que les  gestes du gouvernement américain d'Obama devant son recul pour faire amender le Foreign Intelligence Surveillance Act.

Durée: 15 minutes approx.




Pour ceux que la lecture profonde n'effraie pas (il y en a encore pas mal apparemment), je conseille de lire son billet intitulé Newspapers and thinking the unthinkable.

Shirky y expose les difficultés des quotidiens et souligne que dans le fond, malgré tous les essais de modèles économiques possibles, ce n'est pas tant de journaux imprimés dont on a besoin mais plutôt de journalistes...

Informations supplémentaires

Merci de votre lecture.

Patrice Leroux

22 novembre 2009

PR Book of the Year



I am writing this post in english as an hommage to what I believe is the Public Relations Book of the year: Online Public Relations: A practical guide to developing an online strategy in the world of social media  (Second Edition) by David Phillips and Philip Young.

I have read many great Web 2.0 and PR books this year. My favourites include the popular Putting the Public Back in Public Relations by Deirdre Breakenridge and Brian Solis and of course Shel Holtz' and John C. Havens' wonderful Tactical Transparency.

But Phillips and Young's Online Public Relations is, in my point of view, the most accomplished and pedagogical. A must for anyone working in or studying PR today.

Although the stamp and foresight of UK' s CIPR  is evident  (Phillips was one of the authors of The Death of Spin ? IPR, April 2000) Online Public Relations goes much deeper into the implications of porosity, agency and transparency.

In today's world of search engines and consumer-generated-content, internet mediated PR demands a dramatically different approach at the level of strategy because the difference is not so much in tools of communication but in their connectivity.

Social media is changing the dynamics of the conversations that shape relationships and that allow businesses to grow. Whatever the need for labels such as PR 2.0 or "the new PR",  public relations must be considered as a strategic function concerned with relationship management and optimization.

The rapid growth, as well as the continuing evolution of social media, shift the vector of communication from a vertical broadcasting model to a horizontal discourse among networked commentaries that aggregate into reputation. In this perspective, it will also be the actions of organizations that matter most and not the "desired messages".  For instance, if one looks at CSR, it is quite clear that the reach and influence of social media allow stakeholder groups to impact on activities and performance.

The authors also note that social media voices need identity if they are to be considered authentic. These voices need to be linked to a named individual rather than an anonymous communicator or the "invisible hand" that was once an indication of professionalism. Online, relationships are built through the expression of individual values, and these values gain power through the cement of trust, and trust is, as always the "holy grail" for all practionners. An organization that can build this kind of trust will have a powerful influence on reputation and consequently on performance. Today's practionner may well not only become a trust agent, as Chris Brogan and Julien Smith would put it, but also eventually an agent of change.

In order to earn trust, practionners need to understand the geography of social media, the nature of Internet society, its new models of information exchange, its commercial implications and especially the people's use of the internet as media: platforms, channels, and context. All these elements, issues, and more, are addressed by the authors in specific chapters.

Unfortunately, many if not most organizations do not have a corporate internet  strategy all the while social media is changing the nature of economics, politics and culture. Because the internet is so significant in communications and in relationship mediation, the authors make a strong case to stress that this change is a PR issue from top to bottom.

From management approaches to planning (landscaping) to discussing ethics in a transparent world and developping PR strategies and tactics, Online Public Relations is a must read for students and professionals alike.

Thanks for reading.

Patrice Leroux, APR






13 novembre 2009

GraphEdge: comment se portent vos relations sur Twitter ?

GraphEdge est une nouvelle application de mesure dont le but consiste à évaluer l'ensemble des activités de votre compte Twitter : celles des personnes ou organisations que vous suivez (Following)  et celles de vos adeptes (Followers).  Son but ultime consiste à devenir le Google Analytics de Twitter, rien de moins.

Pour le moment, GraphEdge se concentre surtout sur l'évaluation quantitative en mesurant certains détails dit granulaires qu'on ne retrouve pas ailleurs.

Rentrons tout de suite dans le vif du sujet. Voici donc un aperçu des services de mesure de GraphEdge. Ci-dessous, une partie de l'interface d'accueil de mon compte.

Cliquez sur l'image pour agrandir :


On sera sans doute surpris de constater que, le 11 novembre 2009, 76% de mes 133 adeptes (Followers) sont considérés légitimes.

Bien que le fondateur de GraphEdge, Waldron Faulkner, m'avoue que le mot légitime (même en anglais) peut paraître un peu fort,  voire hautain, (et qu'il sera éventuellement modifié par un terme soulignant plutôt le niveau d'attention des adeptes - Focused Followers Metric -), cette mesure sert à évaluer la véritable portée de mes messages (ou si vous préférez  de mes coucous, gazouillis ou Tweets).

Pour obtenir cette mesure de légitimité (ou de concentration), GraphEdge considère le nombre total de mes adeptes  (Followers) et y soustrait les éléments suivants:

1-Tout adepte qui suit plus de 2000 personnes est considéré irrégulier. En effet, avec un tel nombre, il est fort probable que cet adepte ne soit pas en mesure de suivre sérieusement mes messages (Tweets) et encore moins de les ReTransmettre (RT).

2- Tous les adeptes dont le compte a été suspendu par Twitter (et qui ne peuvent donc pas lire mes messages) sont également exclus.

De l'avis même du fondateur, le chiffre de 2000 demeure quelque peu arbitraire car GraphEdge peut soutenir un barème beaucoup plus grand selon les caractéristiques spécifiques d'un utilisateur. D'une part, il fallait bien y établir une limite - pour rendre plus mesurable ce type de données -, et d'autre part, je conçois très bien l'argumentaire de base en matière de capacité de suivi et de ReTransmission (RT). C'est assez logique après tout.

Mais je me demande comment une personne comme Guy Kawasaki - qui compte près de 190 000 adeptes (Followers) et qui en suit presque tout autant (Following) - réagirait en apprenant que l'application peut le considérer comme étant irrégulier (ou illégitime).

Plus près de chez nous, la même question se pose avec une Michelle Blanc qui, forte de ses 7000 adeptes, en suit elle aussi presque tout autant (dont moi). Dans cette optique, qu'est-ce que ça prendrait pour que madame Blanc s'intéresse à un de mes messages et qu'elle le retransmette ? D'abord il faudrait qu'il soit "saprement" pertinent. Ensuite il faudrait qu'elle le voie ! Si seulement 30% des gens qu'elle suit envoient trois messages chacun  (Tweets) durant la journée, c'est 630 Tweets ! Mes chances sont minces. Et je n'ose même pas m'imaginer comment Guy Kawasaki peut gérer le nombre de messages qu'il reçoit en une seule journée. Faudrait-il avoir recours au message direct (DM) ou aux listes disponibles depuis peu ?

Cette question du nombre de personnes qu'on peut effectivement  (efficacement ?) suivre m'interpelle. Je comprends volontiers l'avantage de profiter d'un grand volume d'adeptes (Followers) mais je m'interroge encore beaucoup  sur la capacité de pouvoir en suivre tout autant (Following). Le quota de base de GraphEdge ne fait qu'augmenter mon questionnement à ce sujet. J'y reviendrai plus loin.

L'importance de la mesure

Il n'en reste pas moins que toute personne ou organisation sérieuse doit comprendre ce qui se passe avec ses réseaux sociaux et Twitter est en train de devenir un actif important de l'arsenal.

Ce type de mesure peut être utile pour une organisation qui souhaite, dans sa stratégie de médias sociaux, une présence Twitter avec un fort volume d'écoute. Par le biais de son site, de son blogue, d'une publicité numérique (GoogleAds par exemple) ou encore traditionnelle, l'organisation voudra mesurer le succès de sa campagne Twitter. GraphEdge permet donc d'évaluer la qualité et la pertinence des adeptes en mesurant leur probabilité d'écoute. Pour la quantité brute, Twitter s'en charge même s'il est possible de bloquer de nouveaux adeptes (je l'ai fait à quelques occasions).

Mes adeptes (Followers)

La seconde partie de l'interface offre un aperçu du nombre de personnes/organisations que mes adeptes suivent (colonne de gauche) en nombre et en pourcentage. La colonne de droite illustre les autres adeptes (ou amis "Twitteurs") de mes propres adeptes considérés les plus pertinents. Le second tableau concerne mon compte.



On pourra se demander pourquoi, par exemple, emergent007 (Claude Malaison) obtient un score de 39 (le plus haut) avec 41% de mes adeptes qui le suivent alors que Michelle Blanc obtient un score de 30 avec 50% de mes adeptes qui la suivent également, tandis que Guy Litalien obtient seulement trois points de moins (27) que Michelle Blanc alors que seulement 15% de mes adeptes suivent Guy Litalien ? Je reviendrai plus loin sur les données du premier tableau (graphique de droite).

GraphEdge me permet d'obtenir un peu plus de détails sur les activités de suivi (Followers) et d'abandon (Unfollow Activity) de mon compte Twitter.





La loyauté (Loyalty) est une mesure de durée catégorisée en diverses typologies (loyauté actuelle, historique et depuis mon abonnement/essai à GraphEdge) parmi ma base d'adeptes réguliers. Le "taux de roulement" (Churn) concerne le taux d'abandon (un-follows) par rapport à la taille (nombre) de  ma base d'adeptes.

Pour plus de renseignements quant à ces unités de mesure, consultez les définitions de GraphEdge.

Notez aussi que dans la section My Followers (Detailed Follow/Un-Follow Activity), j'obtiens le nombre et le nom du compte Twitter de mes nouveaux adeptes. J'obtiendrais aussi des données semblables de ceux qui m'abandonnent (Unfollow).

Le second niveau de réseautage

Qui sont les autres "Twitteurs" que mes adeptes suivent ? Les "pairs de mes pairs" font partie de mon réseau dit de second niveau. GraphEdge comptabilise les adeptes de mes propres adeptes (followees of my followers).

Par contre, pour ses fins de calcul, l'application ignore mes adeptes qui à leur tour suivent plus de 2000 personnes. GraphEdge explique que c'est pour conserver, d'une part, des chiffres plus mesurables mais aussi, comme on l'a vu plus haut, parce que quiconque suit autant de personnes n'est probablement pas capable de surveiller (monitorer) les messages ou Tweets de tout ce beau monde, y compris les miens.





Bien que Michelle Blanc soit la plus populaire avec 50% des mes adeptes qui la suivent (colonne de droite/9e rang et première dans la colonne de gauche), c'est Claude Malaison (emergent007) qui remporte le plus haut score de pertinence, suivi d'assez près de Sophie Labelle.

Michelle Blanc suit elle-même près de 7 000 personnes, tandis que emergent007 en suit un peu plus de 1 000 et Sophie Labelle, un peu plus de 775.  Guy Litalien (qu'on ne voit pas sur le graphique de droite) arrive en 12e position en ne suivant que 25 personnes.

Je comprends donc que c'est sur le plan du nombre de personnes que nos adeptes suivent (Followees of Followers) que la mesure de pertinence entre en jeu. Mais cette mesure de pertinence n'écarte pas personne pour autant.

Autre fait intéressant, tropcurieux (Jonathan Bergeron) arrive au 9e rang à titre de Twitteur le plus populaire chez mes adeptes (colonne de gauche). Et pourtant, je ne suis pas (follow) tropcurieux (pas encore du moins) et il ne fait pas partie de mes adeptes non plus. Idem pour Bruno Guglielminetti (5e rang).

L'analyse de ce second niveau de réseautage me permet d'identifier d'autres Twitteurs et d'évaluer, éventuellement, non seulement leur influence mais aussi leur pertinence. S'agit-il de pairs ou de compétiteurs ? Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre importe peu. L'information que je peux tirer de leurs activités me fournit l'occasion d'identifier et d'anticiper des enjeux et, le cas échéant, d'agir ou de réagir promptement.

Followers contre Following et la probabilité d'écoute

Je conçois très bien le souhait de vouloir être suivi par un grand nombre d'adeptes (Followers). C'est un but louable visant des objectifs de notoriété, de crédibilité, de réputation et d'influence, entre autres. Mais qu'en est-il de vouloir  suivre (Following) à son tour des milliers de personnes ? Est-ce possible sinon même crédible ? Est-ce une question d'image (dans le sens le plus galvaudé des relations publiques) ?

C'est sans doute à cette question que GraphEdge a tenté de trouver une réponse en établissant qu'un adepte (Follower) pertinent et régulier, donc disposé au moins à remarquer vos messages (Tweets) ne peut pas suivre (Following) plus de 2000 personnes ou organisations. Quoique ce barème ne soit pas absolu, il démontre tout de même une sensibilité à la probabilité d'écoute.

Par ailleurs, la véritable pertinence sera toujours établie par l'être humain et non par un algorithme, quelle que soit la typologie des Twitteurs : vos adeptes, ceux que vous suivez et tous les autres qui les suivent à leur tour.

Voici une typologie de Twitteurs ( il y en a sans doute plusieurs autres):

Type 1: Tu me suis. Merci. Parce qu'il s'agit d'un média social dont la nature doit (peut) être bidirectionnelle (symétrique?), je me dois te te  suivre aussi. Je veux (et je peux) en savoir autant sur toi que toi sur moi. Mon compte Twitter est un canal bidirectionnel de communication... Un de tes Tweets demeure toujours susceptible d'être remarqué et même ReTransmis (RT). Je suis autant disposé à donner qu'à recevoir. Je crois pouvoir élargir mon réseau autant en suivant qu'en étant suivi.




Type 2 : Je suis le pourvoyeur d'information par excellence. Je considère Twittter comme un canal unidirectionnel d'information. Tu peux me suivre mais sois assuré que je ne te suivrai pas...ni personne d'autre d'ailleurs. Je n'ai rien à apprendre des autres. Le média, c'est moi.












Type 3: Merci à tous mes adeptes mais comprenez bien que je ne peux à mon tour suivre tout le monde non plus. J'ai d'autres choses à faire. Je ne suivrai donc que quelques personnes ou organisations qui demeurent les plus pertinentes pour moi.









Quel que soit le type, en comprenant mieux les attitudes et les comportements Twittter des personnes qu'on suit (Following) et de nos adeptes (Followers), on peut mieux distinguer les leaders (en matière d'influence ou de réputation par exemple). Une organisation (ou une personne)  pourrait également élaborer des messages (Tweets) en fonction des besoins, des goûts ou des affinités de ces personnes. Ces messages seraient par ailleurs plus susceptibles d'être ReTransmis (RT). C'est ce genre de compréhension que procure l'application.


Quel avenir pour GraphEdge ?

Je vous ai présenté quelques unités de mesure de l'application (toujours en mode bêta). Il y en a d'autres et surtout,  il y en a plusieurs autres sur la table à dessin.

Quelques exemples:

Les versions à venir comprendront des données concernant les adeptes les plus actifs, les plus pertinents et les plus concentrés (focused). L'analyse textuelle demeure aussi dans ses cartons et fait partie de ses R&D.  Il y a aussi une possibilité que l'application offre un nuage de mots (tag-cloud) à propos des sujets de l'heure en provenance des adeptes les plus actifs. Ce sera à suivre.

En attendant, il est à souhaiter que le principe de la longue traîne soit généreux pour GraphEdge. Il m'apparaît évident que derrière l'application se trouvent des gens sérieux qui réfléchissent et qui travaillent fort pour offrir un outil de mesure pertinent.

Je conseillerais donc à toute personne ou entreprise de mesurer ses activités Twitter et à en faire l'essai. GraphEdge offre une période gratuite de 14 jours.

La question du prix:

Les prix sont basés sur le nombre d'adeptes (Followers) puisque c'est l'unité de mesure sur laquelle GraphEdge calcule les données; le nombre demeure aussi une indication maîtresse de la valeur de notre réseau Twitter.

Jusqu'à 10 000 adeptes (US $1,99 par mois)
Jusqu'à 50 000 adeptes (US $4,99 par mois)
Jusqu'à 120 000 adeptes (US $9,99 par mois)

Il me semble que ces prix sont plus que raisonnables. Par contre, au-dessus de 120,000 adeptes. il se pourrait que GraphEdge ne soit pas en mesure d'offrir un prix aussi sensé.

Informations contextuelles et supplémentaires:

J'ai entendu parler de l'application GraphEdge durant une émission intitulée the Gillmor Gang.

La "gang" de Steven Gillmor (TechCrunch) comprend habituellement des gens comme Robert Scoble, Doc Searles, Michael Arrington, Loïc Lemeur et Dave Farber (entre autres). Les invités de Gillmor sont tous issus du monde des TIC et des médias.

On y discutait donc de l'écosystème de Twitter: des nombreux développeurs d'applications qui s'y greffent, de ses répercussions sur le "vieux monde" du RSS par rapport au nouveau monde du microblogue en temps réel, de décentralisation, de mesure et d'avenir...

C'est surtout grâce à Laura Fitton, une des invitées du Gillmor Gang (et la fondatrice de oneforty.com ) que ma curiosité a été piquée envers l'application.

Pour ceux que cela intéressent, l'émission  du 8 octobre 2009 est accessible ici.

Enfin, suite à mon essai de GraphEdge, j'ai voulu en savoir davantage et c'est ainsi que le fondateur, Waldron Faulkner, a aimablement répondu à mes questions. Je le remercie d'avoir accepté d'enrichir les informations divulguées dans ce billet.

Merci de votre lecture !

5 novembre 2009

Sidewiki de Google: outil de transparence forcée ?

C'est grâce à Benoît Descary que j'ai entendu parler du Sidewiki de Google en premier.

Benoît présentait le potentiel de Google Wave à des membres du Réseau de veille de la Chaire en tourisme Transat de l'Uqam, à qui j'avais présenté plus tôt en matinée quelques outils gratuits (et payants) de veille des médias sociaux en compagnie d'Andréa Doyon de Hue Web Studio. Merci Benoît!

Ma propre présentation, pour ceux que cela intéressent, est disponible ici.

Google n'a pas fini de faire sourciller de nombreuses organisations et entreprises avec ses R&D. SideWiki est un autre outil de veille et de communications qui s'ajoute à l'arsenal des communicateurs et surtout des veilleurs.

La force et la portée de cette application font que les commentaires (positifs ou négatifs) se greffent "à côté" ou en parallèle du site Web consulté. Il faut cependant installer l'application (avec un plug-in Firefox ou IE) pour lire et émettre des commentaires.

Reste à savoir si le grand public adoptera cette application qui se situe, d'après-moi, entre StumbleUpon et my3cents.com.

Bien entendu, les commentaires déposés dans Sidewiki reposent sur les serveurs de Google. Pas moyen pour l'organisation de les modérer ni de les contrôler.


SideWiki forcera-t-elle les entreprises à être plus transparentes (ou du moins plus ouvertes au dialogue) parce que rendues encore plus poreuses ? L'avenir nous le dira !

Mais que les entreprises nerveuses se rassurent- un peu-. On ne pourra pas dire n'importe quoi non plus. Les consignes d'utilisation demeurent assez claires. Les "pénalités" en cas d'abus (que chacun peut signaler) peuvent mener à la suppression de votre compte Google et, dans des cas extrêmes, à un signalement aux autorités compétentes...

J’imagine que Google verra à l'usage le genre de casse-tête que son nouvel outil de transparence lui procurera...

Sidewiki pour tous ?

Les entreprises qui refuseraient à leurs employés d'intégrer Sidewiki à leur navigateur seraient très mal avisées. Elles les empêcheraient ainsi de leur accorder un rôle de veilleur auprès de leur propre organisation. Permettre l'accès à quelques employés seulement (Relations publiques, Marketing, RH, etc.) ne constitue pas une bonne piste de solution non plus.

Les entreprises doivent comprendre que cet outil offre une occasion supplémentaire (et peut-être unique) d'écouter ce que les gens ont à dire à leur propos (site, services, produits, etc.), de leur répondre (le cas échéant), bref d'établir éventuellement des relations avec diverses parties prenantes.


De plus, pour toutes les entreprises qui songent à remplacer leur site Web conventionnel (et statique) par une plate-forme dite de blogue à la "WordPress" par exemple (et elles sont de plus en plus nombreuses), Sidewiki permet une première incursion vers une écoute et éventuellement, un dialogue. Je vous conseillerais donc d’installer l'application et de la tester durant les prochains six mois au moins.

Voici à quoi ressemble une entrée de commentaires (la mienne) sur la page d'accueil même de Sidewiki. Cliquez sur l'image pour agrandir:



Voici à quoi ressemble ressemble l'interface de SideWiki (toujours dans la colonne de gauche du navigateur) quand on veut consulter l'ensemble des commentaires:


Intégration avec Twitter (et même Facebook) !
 
Vous avez sans doute remarqué (dans la première image) qu'il est possible d'envoyer un coucou (gazouillis) du commentaire par Twitter. Est-ce un exemple des ententes conclues récemment entre Google et Twitter ? Il n'en demeure pas moins que les commentaires risquent de se propager encore plus rapidement puisqu'on peut les envoyer aussi par courriel, et par le réseau Facebook.

Voici deux images de ce à quoi ressemble l'envoi d'un commentaire Sidewiki par Twitter. On n'a qu'à cliquer sur le bouton de mise à jour (update) pour l'envoyer (ce qui veut dire qu'on peut modifier le message).






30 octobre 2009

Médias Sociaux - Retour sur investissement (ROI): des mesures à géométrie variable ?

Le billet de Maddie Grant (SocialMediaToday) intitulé 6 Must Read Posts about the ROI of Social Media a piqué ma curiosité cette semaine. D'autant plus que j'avais été très impressionné par la position non équivoque d'Olivier Blanchard/The BrandBuilder sur l'enjeu de la mesure des médias sociaux. 


Ravi de constater que Blanchard fait partie du Top-6 de madame Grant - et sans minimiser la pertinence de son choix- je n'en retiendrai pour ma part que trois et je vous en offre ici un résumé.

Olivier Blanchard plaide pour une véritable approche du retour sur l'investissement (RSI) sur le plan des dollars investis...donc sur un retour mesuré également en dollars. Son approche est particulièrement indiquée pour les entreprises qui vendent des services ou des produits.


Le terme le dit: retour sur investissement et non des mesures quant à un retour sur l'influence ou sur l'intérêt... Non pas que ces mesures ne soient pas pertinentes; elles le sont jusqu'à un certain point. Cependant, aux yeux des dirigeants, ces retours sur l'influence ou sur l'intérêt ne feront pas long feu et deviendront vite de la bouillie pour les chats (volume, conversion et patati et patata...).



On peut certes mesurer le nombre de commentaires obtenus à la suite d'un billet (positifs ou négatifs), le nombre d'adeptes (followers) d'un compte sur Twitter, le nombre de liens vers un site ou blogue établis à partir d'une autre ressource Web, le nombre "d'impressions" ou de visiteurs uniques (ou de nouveaux visiteurs), le nombre de clics, le nombre de "fans" dans Facebook, le rang occupé dans un moteur de recherche, le niveau d'autorité obtenu dans un répertoire de blogues, le nombre de mentions sociales, et même le bouche à oreille, etc.


Mais si on est incapable de lier ces résultats en matière de dollars, comment démontrer la véritable valeur de nos stratégies et actions de médias sociaux auprès des décideurs et des investisseurs ? Comment être véritablement crédibles en de pareilles circonstances ?



Selon Blanchard, le terme retour sur investissement (RSI/ROI) a été utilisé de façon abusive et de manière trop floue. Il faut aller au bout de l'équation en parlant la langue des affaires et des $$$. Il faut dépasser la mesure du "média" dans l'équation du RSI , mesure qui s'arrête traditionnellement sur le plan de l'impact non financier.


Cet enjeu repose sur l'équation -ou sur le discours- suivant:


Investissement > Action > Réaction > Impact non financier > Impact financier


Le retour sur investissement ne se mesure pas en terme de potentiel éventuel (et souvent intangible) mais de performance financière (tangible). Et c'est cette voie que doivent emprunter les conseillers en médias sociaux, qu'ils soient issus des relations publiques, de la publicité ou d'ailleurs.


Pour déterminer correctement le retour sur investissement, on doit comprendre l'ensemble de l'équation, du début à la fin. La valeur du taux de clics, du nombre d'abonnés Twitter, du nombre de commentaires positifs ou de visiteurs uniques demeure subjective tant qu'il n'y a pas d'action tangible sur le plan transactionnel. 


C'est sur ce dernier point qu'on doit mettre l'accent: sur un retour financier qu'on peut calculer et qu'on doit absolument lier à l'investissement initial.

Exemple:


Investissement>$$$
Nombre d'employés délégués aux médias sociaux
Infrastructure TI (onsite ou oncloud), etc.


Action>
Stratégie et moyens retenus
Comptes Twitter, Présence Facebook, Wiki, plate-forme de blogues, R&D, Communiqué de média social, etc.


Réaction
Côté client: intérêt, indifférence, manifestation quelconque ?


Impact non financier
Taux de clics
Nombre d'abonnés Twitter ou de fans Facebook
Commentaires sur les blogues
Visiteurs uniques
Influenceurs
 


Impact financier $$$
Action transactionnelle calculable et chiffrée

Olivier Blanchard nous avertit donc qu'il faut être très prudent quant on parle RSI/ROI. Évitez l'erreur de tenter de redéfinir le RSI avec des gens d'affaires et surtout, de lier le RSI avec tout impact non financier, a fortiori si on vous pose des questions précises sur le RSI.



Si c'était le cas, je vous conseille de lire tout ce que Blanchard a écrit sur le sujet en 2009 et particulièrement son billet intitulé How not to calculate Social Media ROI, dans lequel il assomme quelques charmeurs de serpents dont le calculateur de dragonsearchmarketing. Ouch !


Je vous invite également à lire son billet An introduction to Timelines sur l'importance d'utiliser des échéanciers très précis  dans tout processus de RSI.


Voici aussi sa présentation amusante et humoristique Basics of Social Media ROI mais dont le sujet demeure des plus sérieux, comme on vient de le voir.


Le second billet que je retiens s'intitule The Three dimensions of Social Media ROI. Je le trouve intéressant parce que ici on sort du cadre transactionnel pur.

Comment mesurer le RSI/ROI quand il s'agit d'une campagne visant à modifier des attitudes, des perceptions ou des comportements ?

La mesure de l'influence est pas mal plus difficile que celle des ventes en argent sonnant. Selon l'auteure qui se base sur les expériences de Beth Kanter et de NTEN auprès d'organismes à but non lucratif, notamment avec leur We are Media Project, la tâche comporte trois dimensions:


  1. la mobilisation de la base en vue d'une action; 
  2. le recrutement de nouvelles personnes qui joignent la base; 
  3. l'insertion (présence) du message dans l'opinion publique (sentiment et engagement).




     Mesurer la première dimension demeure assez aisée puisqu'il est possible de déterminer comment les gens de la base réagisssent (retour de courrier postal, confirmation par courriel ou sur le site web, par exemple).





La seconde dimension, plus difficile à mesurer, offre tout de même certaines pistes car il est possible d'évaluer d'où les  personnes proviennent : de votre base ou d'ailleurs (transfert de courriel, nouveau visiteur, abonnement à une newsletter, etc.).

À la suite d'un message vidéo (dont le but consisterait par exemple à faire reculer le gouvernement sur un projet de loi controversée) on peut songer à faire signer une pétition. En brassant les données, on peut voir qui sont les signataires provenant de notre base et qui sont les nouveaux supporteurs.


On peut mesurer combien de fois la vidéo a été regardée, combien de personnes offrent un lien vers cette vidéo et/ou l'intègrent dans leur propre blogue. Il s'agit par contre de mesures quantitatives qui ne sont pas toujours pertinentes quant vient le temps d'évaluer le degré d'influence véritable.  


C'est ici que la troisième dimension apparaît. Selon l'auteure, il faut mesurer la popularité des sites ou des blogues qui auront commenté la vidéo ou la campagne. Quelle est la portée de ces sites ou de ces blogueurs sur le plan de leur auditoire respectif ? Un blogueur du NYT a sans doute plus de poids qu'un blogueur de salon d'un État voisin du Wisconsin...


Est-on d'accord avec votre position ou se moque-t-on de vous ? Cette troisième dimension (portée, sentiment, engagement, etc.) plusieurs entreprises prétendent pouvoir la mesurer avec justesse.  


Cependant, une mesure concrète quant à un changement d'attitude ou de comportement s'évaluerait  par exemple au plan d'une augmentation de dons auprès d'un organisme, d'un recul du gouvernement par rapport à un projet de loi ou encore d'un vote pour un parti politique lors d'un scrutin. On semble revenir à des mesures plus quantifiables et concrètes... 


Le troisième billet provient de Tom Webster et s'intitule What's Wrong With Social Media Strategy


D'entrée de jeu, Webster ne s'affiche pas à titre de stratège de médias sociaux. Il se dit plutôt chercheur. Cependant, il reste surpris par les limites des stratèges.


Ainsi, il raconte avoir assisté à un panel (IMS09) réunissant des experts reconnus (B. Solis, C. Brogan, P. Gillin, etc.) à qui on demandait de donner quelques éléments de réflexion aux compagnies souhaitant adopter ou améliorer des activités de médias sociaux.



Leurs réponses ? Toutes de nature tactique: "soyez humains, offrez votre aide, engagez la conversation", etc.  Premier problème.

Quoique l'approche tactique reste valable, bien entendu, elle  relève du comment et sera toujours incomplète. Le pourquoi demeure un enjeu plus stratégique et surtout, un enjeu qui transcende le marketing (et j'ajouterais même, les relations publiques).


Quant à la mesure et au RSI/ROI, Webster semble presque rejoindre Olivier Blanchard car il parle d'unités de mesures très claires qui peuvent se traduire en dollars par la quantification de la valeur de la loyauté et de l'engagement... Pour Webster, la mesure justifie l'investissement. Elle augmente aussi la crédibilité des actions de médias sociaux auprès des entreprises.


Enfin, le second problème des consultants selon Webster, c'est de vouloir faire passer les médias sociaux par la porte du marketing.


Ici encore, les interactions se font en matière de tactique. Par exemple, un employé du service à la clientèle qui règle un problème sur Twitter à la satisfaction d'un client (et avec un large auditoire comme témoin). Fort bien.

Mais seule une organisation conçue avec l'objectif de soutenir de manière authentique une culture humaine d'affaires peut arriver véritablement à habileter ses employés à être humain (un peu à la manière d'un employé d'usine de Toyota qui peut stopper la chaîne de production...).


Pour Webster, il s'agit surtout d'un enjeu de ressources humaines.  La prochaine étape des médias sociaux doit passer par la porte des RH et du PDG. Et pour y arriver, il faut aller au-delà des  statistiques tactiques et fournir des unités de mesure à fort impact (financières) pour augmenter le profil et la crédibilité des médias sociaux dans les entreprises.



Merci de votre lecture.
 
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