Mais qu’en est-il des sites dits de signets sociaux ou si vous préférez de Favoris Sociaux (Social Bookmarking) ? Ont-ils une quelconque utilité en relations publiques ?
L’idée de ce billet me vient de la lecture - que je viens de terminer - de l’excellent livre de Tamar Weinberg : The New Community Rules : Marketing on the Social Web .
Avec le livre de Brian Solis, il s’agit d’un des meilleurs que j’ai lus cette année.
Ne vous méprenez pas trop sur l’aspect « marketing ». Il est certes bien présent mais contient davantage de considérations issues des relations publiques. Que voulez-vous, les Marketers purs et durs s’aperçoivent qu’ils n’ont plus beaucoup le choix et ils doivent s’engager dorénavant dans une communication bidirectionnelle... disons hyper symétrique. (J'y reviendrai dans un autre billet…).
L’ancêtre des signets sociaux se trouve encore bien intégré dans nos fureteurs . On tombe sur un site intéressant auquel on pense revenir souvent et on l’intègre dans nos favoris. À mesure que les sites se multipliaient, on pouvait les conserver et aussi les catégoriser dans le but de les retrouver plus rapidement.
Par contre, plus on remplissait notre menu Favoris de sites intéressants, plus cela ralentissait le fureteur. Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi votre fureteur prenait autant de temps à se charger, vous avez maintenant la réponse (en partie du moins) ! En effet, toutes ces données personnalisées le ralentissent.
Malgré une organisation sans aucun doute plus que respectable, n’avez-vous jamais eu de difficulté à retrouver ce satané site mis en favoris il y a plus de six mois ? Et qu’arrivait-il de ces précieux sites avec un ordinateur perdu ou volé ou à la suite d’un reformatage du système d’exploitation pour cause de virus ?
Voilà quelques problèmes que les sites de signets sociaux ont tenté de résoudre, entre autres.
Grâce aux sites gratuits permettant de déposer des données (dont les favoris), ces précieuses informations ne sont plus confinées à un seul ordinateur ni à un navigateur super ballonné ! On peut y accéder de n’importe où : du travail, de la maison, de chez un ami, d’un café Internet, etc.
De nature essentiellement privée, le bookmarking devient aujourd’hui social.
Beaucoup plus que de simples sites de dépôt privé de données, les sites de signets sociaux tels que Stumble Upon permettent de partager vos signets avec votre réseau ou avec le monde entier. Il est toutefois possible de conserver ces données seulement pour vous. Mis à part quelques signets privés, combien de sites demeurent entièrement confidentiels ? Très peu en fait.
On doit se rendre compte aujourd’hui des avantages immenses que procurent le partage de nos signets sur ces types de site. Ils nous permettent non seulement de découvrir de nouveaux sites ou blogues mais également de connaître la perception des gens à leur propos (grâce aux observations et aux commentaires) et surtout de comprendre comment les individus les catégorisent.
Dans cette optique, les sites de signets sociaux peuvent servir nos intérêts de recherche car chaque signet déposé est accompagné d’un descripteur, c-à.d. d'un mot clé (un tag).
En décrivant un site favori, on y accole donc une valeur sémantique. Mais si en plus, on le partage avec autrui, cela permet aux individus de découvrir des contenus pouvant servir leurs intérêts, quels qu’ils soient.
Dois-je ajouter à quel point il peut être utile et intéressant de voir comment les individus catégorisent votre site ou votre blogue et ainsi obtenir le pouls de l’opinion publique ?
La description par mot-clé (le tagging) n’est pas un phénomène propre aux sites de signets sociaux.
Les moteurs de recherche, dont Google, intègrent de plus en plus les comportements humains dans leurs algorithmes de recherche. Et ces comportements humains d’où viennent-ils ? Des sites de médias sociaux dont les sites de signets sociaux !
À ce sujet, il faut lire l’article de Danny Sullivan : Search 4.0 : Putting Humans Back in Search.
Il y a aussi la recherche personnalisée de Google. Sans grande surprise, on peut y ajouter des commentaires un peu à la manière de….Stumble Upon (une propriété de Yahoo, en passant).
Et que penser du Search Wiki de Google ?
Tout cela laisse à comprendre que les interactions, voire les conversations entre les individus et leurs réseaux influenceront de plus en plus les résultats de recherche (ainsi que leur rang ) !
Voici à quoi ressemble ma page d’accueil sur Stumble Upon.
Cliquez sur l'image pour obtenir un meilleur aperçu.
La suite après le congé de la Fête du travail.
Merci de votre lecture.
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