Un mémoire dénigrant et diffamant

Je suis resté pour le moins surpris par l'article du journaliste Michel Girard qui relate, le lundi 6 février 2012, le dénigrement et la diffamation dont il a été victime. 

Dans un mémoire de maîtrise en communication de l'UQAM - relayé sur le site de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) - on n'y va pas de main morte, en effet.

Parmi les accusations les plus offensantes, celle portant sur l'apparente illégalité des conseils en placement qu'offrent Michel Girard dans ses chroniques. 

Le hic, c'est que la Loi sur les valeurs mobilières autorise cette pratique journalistique. L'Autorité des marchés financiers (AMF) stipule très clairement qu'il y a dispense d'obligation d'inscription quand un conseil ne vise pas à répondre à un besoin particulier d'un destinataire. 

Même le site Finances et investissement (FI) relatait en 2011 l'article 8.25 (Règlement 31-103) de l'AMF (source) en prenant Michel Girard en exemple.

Pour en avoir le coeur net, lisez l'article Diffamation et dénigrement.

Après la diffamation, les excuses

C'est le titre de la chronique de Michel Girard du mercredi 8 février 2012. 

Les plus plates excuses proviennent des deux professeurs de l'École des médias de l'UQAM (les directeurs du mémoire ?) et de l'auteur, lui-même journaliste (ou directeur-adjoint) au Canal Argent de TVA...

C'est la faute des "experts" ?

On semble vouloir se défendre en invoquant que l'auteur n'a fait que rapporter les propos des experts consultés. 

Quant à l'accusation d'illégalité, l'auteur/journaliste/maître ne veut pas divulguer le nom de la ou des personnes consultées; il tient à "protéger ses sources".

Mais parmi la liste des 17 experts interviewés (et dont les noms apparaissent dans le seconde chronique de Michel Girard), on se demande bien qui a pu échapper le ballon de la sorte (plusieurs doivent bien s'en douter...). Après tout, on vit dans un monde où l'expert de l'un devient vite le couillon de l'autre !

Il me semble aussi qu'un mémoire de maîtrise sert à démontrer, entre autres, des habiletés de recherche et de réflexion, tout en visant à approfondir les connaissances. 

Dans le cadre de ce mémoire sur le journalisme économique, il y a un principe de vérification primaire qui semble avoir été occulté...

Le mémoire en question semble avoir été retiré en date du 8 février 2012. Du moins, l'adresse (url)  fournie à l'intérieur de la nouvelle de la FPJQ intitulée Toronto surclasse Montréal par sa couverture écono (par le biais de http://www.le30.org/index.php?id=trenteaccueil) donne une erreur (404) vers http://www.archipel.uqam.ca/4171/. 
 

Il s'agit sans doute d'un retrait temporaire en attendant une précision, voire un erratum.

Tout cela est bien triste, à la fois pour le journalisme et pour le monde universitaire québécois...

MAJ (10 février 2012) La nouvelle en question Toronto surclasse Montréal par sa couverture écono semble avoir été retirée complètement. Faites-moi signe si vous la retrouvez quelque part... 

Merci de votre lecture.