Image courtoisie de Stuart Miles/Free Digital Photos |
Le Showrooming, c'est l'expression consacrée à la pratique consistant à se rendre d'abord en magasin pour voir et essayer des articles qu'on achètera par la suite en ligne.
Le Webrooming, c'est le contraire. On se rend d'abord sur le web pour voir des articles qu'on ira acheter ensuite en magasin. Le rêve de nombreux détaillants...
Les plus grandes "victimes" du Showrooming sont, bien entendu, les détaillants chez qui on se rend pour essayer un produit - par exemple un parfum vendu chez Holt Renfrew ou chez Jean Coutu (c'est selon)... qu'on n'achètera ni chez l'un ni chez l'autre; on l'achètera plutôt dans un commerce en ligne, à meilleur prix et le plus souvent au sud du 49e parallèle via Amazon...
La tendance au Showrooming ne date pas d'hier, à preuve cet article de Steve Smith de la fin 2012 " Amazon's Showrooming Victims List: BestBuy, Walmart, Target". Cet autre article, plus récent, offre des conseils pour contrer le phénomène : Is your business a victim of Showrooming ? What is it and how to prevent it ?
À la rescousse des détaillants et centres commerciaux ?
Le phénomène du Webrooming me semble assez intéressant mais est-il vraiment porteur et garant de l'avenir ? Comment attirer à nouveau les consommateurs numériques en magasin et en centre commercial ?
C'est la question à laquelle tente de répondre la journaliste Marina Strauss du Globe and Mail : Online shopping forces malls to evolve to keep customers coming back.
On y apprend donc que le commerce électronique, c'est 4,5% de toutes les ventes au détail au Canada en 2013 alors qu'on prévoit qu'il doublera d'ici 2018...
Attirer la clientèle en l'amusant ?
On y apprend aussi que les propriétaires et développeurs des grands centres commerciaux au Canada tels que les Cadillac Fairview et les Ivanhoé Cambridge demeurent assez perplexes face à la décroissance appréhendée des consommateurs se rendant dans leurs centres. Tous deux pourraient non seulement augmenter leurs dépenses en marketing mais songeraient sérieusement à offrir de "l'entertainment".
Ce divertissement prendrait la forme de concerts rocks (pas de blagues !) jusqu'à l'installation de grands écrans (on ne précise pas vraiment le contenu) dans le but de distraire le consommateur.
Je me pose de sérieuses questions à propos de cette stratégie. Ai-je vraiment besoin d'être amusé ou distrait durant mes achats ? Je n'en suis pas si sûr !
Attitude, comportement et style de vie
Je préférerais une approche de type "style de vie", un peu à la manière de ce que fait Club Monaco dans son superbe magasin de la 5e avenue à New York...
En périphérie de ce magasin, on retrouve une petite librairie et un café tout à fait magnifique. En fait, il ne manque qu'un fleuriste avec des bouquets originaux...
J'ai donc l'impression que le centre commercial doit arrêter de regarder (et de copier) ce que font les autres centres commerciaux (toujours une modernisation superficielle), s'éloigner du concept d'entertainment et aller voir ailleurs. C'est où ailleurs ? Dans les quartiers et dans la rue...comme chez ce Club Monaco !
Il me semble que le salut de ces centres commerciaux réside plutôt dans la compréhension des comportements et du lifestyle des consommateurs qui veulent avoir une autre expérience que celle d'être amusé. Ils savent où aller pour cela...
Qu'en pensez-vous ?
En complément, voir aussi cette amusante vidéo, toujours du G&M:
Merci de votre lecture !
Patrice Leroux
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