Image courtoisie de Zole4/freedigitalphotos.net |
Plusieurs observateurs saluent la réaction de Maria Sharapova à la suite d'un test positif au meldonium, substance interdite depuis le début de 2016. C'est le cas notamment du journaliste sportif Cathal Kelly dans son article Sharapova earns points for coming clean on failed drug test.
Il est vrai que peu d'athlètes d'élite aux prises avec un problème de dopage ont fait preuve d'autant de transparence, d'honnêteté et surtout de rapidité dans leur acte de contrition.
Avant même que l'Agence mondiale antidopage en fasse publiquement l'annonce, le clan Sharapova a pris les devants par le biais d'une conférence de presse. C'est exactement ce qu'il fallait faire.
Voici une partie de la vidéo de la conférence de presse (un peu moins de 8 minutes).
Qu'elle reçoive une suspension sévère ou non, la tactique de la transparence semble déjà porter fruits. Malgré l'abandon d'importants commanditaires, le fabricant d'équipements sportifs HEAD a plutôt décidé de prolonger son contrat !
Du côté de ses collègues, certains saluent son geste responsable et courageux telle que la grande rivale Serena Williams, alors que d'autres comme Andy Murray y vont de commentaires beaucoup plus sévères...
Quoi qu'il en soit, on retiendra que le geste de Sharapova démontre une dimension humaine qui n'a pas toujours correspondu à son image un peu froide.
Plus important encore, le fait de devancer la nouvelle risque de devenir un exemple médiatique à suivre pour les autres athlètes qui seront un jour confrontés à une situation semblable.
Madame Sharapova n'est pas la dernière à qui cela
arrivera !
Qu'en pensez-vous ?
Merci de votre lecture !
Patrice Leroux
2 commentaires:
Cher Patrice,
Puisque tu poses la question, voilà : je m'explique difficilement le caractère positif des commentaires à la suite de la sortie de Sharapova. Personnellement, je trouve que ça sent le manuel de gestion d'enjeux à plein nez. En effet, je trouve très difficilement concevable qu'une professionnelle comme elle, qui doit être entourée et encadrée au millimètre près, ait ignoré que le médicament en cause ait changé de statut depuis plus de deux mois et soit maintenant considéré comme un produit dopant. Sachant que le chat allait sortir du sac, elle s'est lancée. Pour moi, ce n'est pas de la transparence, mais du damage control.
Oui Matthieu, c'est bien possible aussi. Mais à coté des cas Armstrong, Barry Bonds et consorts du baseball américain et même, plus près de chez nous, de l'affaire Geneviève Jeanson, je crois que l'approche Sharapova (au plan de l'image et de la notoriété) demeure plus solide que celle de nombreux autres athlètes avant elle (déni, mensonge et contre-accusation). Ce qui m'importe, à ce stade, c'est surtout ce que le public va éventuellement retenir de cette histoire. Ton commentaire éclairé est celui d'un pro des relations publiques qui en a vu d'autres... Soit, je crois que le public va lui donner le bénéfice du doute et éventuellement, la FIT et les commanditaires aussi. Je crois même qu'on la reverra sur un court de tennis professionnel avant la fin de l'année... Et je ne sais pas non plus combien de temps il faut au meldonium pour ne plus laisser de traces...
;-)
Merci encore de ton commentaire.
PL
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