J'ai accepté d'animer et de présenter les quatre conférenciers intégrés à la piste Visualisation (visualisation des données, on s'entend) dans le cadre de l'événement Boule de cristal, associé cette année à Webcom-Montréal.
Il a donc été question de Big data et des diverses façons d'analyser le déluge d'informations qui nous inonde depuis quelques années déjà, gracieuseté des médias et réseaux sociaux, entre autres !
Claude G. Théorêt
Claude G. Théorêt
À ce propos, Claude G. Théorêt, PDG de Nexalogie Environics nous rappelle que c'est en 2009, finalement, qu'il se serait produit plus d'informations que depuis le début de l'humanité...
Je retiens de sa présentation l'importance accordée au réseau Twitter (alors qu'il révèle une statistique assez surprenante: 50% des tweets proviendraient de 0,5% des détenteurs de compte; que l'on est en train de passer du social graph au interest graph; que les données sont le nouveau pétrole (belle métaphore en terme d'extraction, de raffinage et d'utilisation); bref, qu'il faut comprendre à quel point les conversations et les idées changent le web et les activités humaines.
La grande question. Sera-t-il possible d'analyser toutes les données au fur et à mesure qu'elles apparaissent ? Selon Théorêt, on y serait presque... et l'ère des données démographiques est terminée. Si on veut véritablement mesurer le pouls d'une population, c'est par les réseaux et médias sociaux qu'on y arrivera.
Voir par exemple une cartographie analytique de l'événement Marcom Forum de 2012 faite par Nexalogie ici.
Suggestion de lecture du conférencier: Who says what to whom on Twitter.
Marshall Sponder
J'ai écouté avec beaucoup d'attention et d'intérêt la présentation de Marshall Sponder, un spécialiste new-yorkais en optimisation (SEO/SEM) qui en est venu tout naturellement à l'analyse des réseaux et médias sociaux.
Sponder nous révèle que c'est surtout à partir de 2010 que le web est devenu une source importante d'information pour la veille concurrentielle et économique ou la Business Intelligence. Selon le chercheur, il manque aux multiples plates-formes d'analyse des capacités de segmentation encore plus fines (voire des taxonomies sur mesure) et un accent sur des dimensions d'espace-temps.
Heureusement, sa présentation était déjà en ligne au moment de le présenter. La voici.
Looking into the future with web media analytics marshall sponder - montreal - 5-15-12
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Madjid Lakaf
Madjid Lakaf, d'IBM, a présenté les grandes lignes de l'étude The New Intelligent Enterprise, en collaboration avec MIT/Sloan. Selon Lakaf, les entreprises qui intègrent "l'analytique" ont deux fois plus de chance d'être davantage performantes que leurs concurrents.
Elles doivent toutefois développer trois grandes compétences de base : gérer l'information, bien comprendre les données et savoir agir sur ces données. Elles doivent donc développer une culture orientée-données mais surtout, développer une approche collaborative. Cette dernière, perçue comme la fondation majeure, reste encore plus difficile à réaliser que l'acquisition des dites compétences.
Thierry Hubert
Madjid Lakaf
Madjid Lakaf, d'IBM, a présenté les grandes lignes de l'étude The New Intelligent Enterprise, en collaboration avec MIT/Sloan. Selon Lakaf, les entreprises qui intègrent "l'analytique" ont deux fois plus de chance d'être davantage performantes que leurs concurrents.
Elles doivent toutefois développer trois grandes compétences de base : gérer l'information, bien comprendre les données et savoir agir sur ces données. Elles doivent donc développer une culture orientée-données mais surtout, développer une approche collaborative. Cette dernière, perçue comme la fondation majeure, reste encore plus difficile à réaliser que l'acquisition des dites compétences.
Thierry Hubert
Le PDG de Darwin Ecosystem, Thierry Hubert, a pour sa part présenté quelques idées novatrices. Il serait par exemple souhaitable de consommer des données sans structures formelles (unstructured data) en faisant appel au côté droit du cerveau.
À partir du moment où on scanne davantage qu'on lit, les flux de Twitter, par exemple, seraient plus facilement identifiables s'ils étaient présentés dans un nuage de mots. Dans cette optique, Hubert a présenté une plate-forme où certains mots-clés apparaissent ou disparaissent selon leur occurrence. On peut donc facilement reconnaître davantage de patterns (grappes dynamiques de mots-clés) que si on lisait un flux d'actualités plus conventionnel.
Merci de votre lecture ! (100e billet)
Patrice Leroux
Patrice Leroux
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