Image courtoisie de Stuart Miles/freedigitalphotos.net |
En vue du prochain webinaire organisé par l'Observatoire des médias sociaux en relations publiques de l'Université Laval, le 17 mars 2015, je me suis mis à rechercher des informations sur l'utilisation d'une communauté pour le développement d'un projet; c'est d'ailleurs le titre de la table-ronde que j'anime.
L’utilisation d’une telle communauté se présente sous diverses formes.
Phénomène reconnu dans le monde
anglo-saxon sous l’appellation Crowdsourcing, ce type de « production
participative » où on exploite – selon la définition de Wikipedia- (ici) « la
créativité, l’intelligence et le savoir-faire d’un grand nombre de personnes, en
sous-traitance, pour réaliser des tâches traditionnellement effectuées par un employé
ou un entrepreneur » est une définition issue du monde des affaires et du
travail.
Ainsi, les libraires, les archivistes numériques, les
commissaires de musées (les curateurs) et plusieurs autres spécialistes
de l’information dont les scientifiques demeurent mal à l’aise avec les mots crowd et sourcing. C'est ce que souligne Trevor Owens dans son article Digital Cultural Heritage and the Crowd (pdf).
En effet, ce terme est
trompeur dans la mesure où le succès de nombreux projets de cette nature n’a rien à voir avec une foule ou une masse anonyme de personnes et encore moins avec la notion
de main-d’œuvre ou d’impartition.
Au contraire, certains des projets les plus ambitieux
ont obtenu du succès grâce à la participation engagée de personnes dont la
motivation repose - encore une fois dans le monde anglo-saxon - sur une longue
tradition de bénévolat, mais aussi et surtout sur le besoin d’être consulté,
impliqué et d’accomplir quelque chose.
Par exemple, le concours pour la meilleure annonce télé que fait l'entreprise de croustilles Doritos - perçu comme étant du crowdsourcing - peut-il être mis sur le même pied qu'un des projets de Zooniverse tel que Galaxy Zoo ou Operation War Diary ?
La plupart des personnes – une fois leurs besoins
primaires atteints - vont s’identifier et soutenir des causes et des
projets qui ne sont pas financiers. Ils vont plutôt s’impliquer dans des
projets qui donnent un sens à leur vie, leur procure un sentiment
d’appartenance.
Ce sont des projets collaboratifs faisant appel à ce
type d’identité et de buts, impliquant des citoyens dans la création et le développement du bien commun qui risquent d’être les plus prometteurs. Comment
y parvenir ? Quel est le lien avec les relations publiques ? Je présente quelques cas lors de ce prochain webinaire de l’OMSRP.
Merci de votre lecture !
Patrice Leroux
2 commentaires:
Merci Patrice. Je viens justement d'en vivre une avec Otto Sharmer au MIT en presencing qui s'est faite en collectif avec un groupe de coachs et qui se poursuit avec un projet concret à développer. L'action pouvait se vivre dans l'immédiat.
La production participative peut en effet prendre de multiples formes et celle du modèle mis en place par le MIT en éducation, par Otto Sharmer porte ses fruits. Il a aussi un livre écrit en collaboration avec Katrin Kaufer : Leading from the Emerging Future : From Ego-Sytem to Eco-System Economies. Des projets émergent en ligne et 25 000 personnes participent aux webinaires à travers le monde.
À Montréal, Joël Muzard invite les participants du Café-Lab, à se réunir régulièrement pour échanger sur des problématiques et créer de nouvelles façons de faire et de développer en réseaux.
Au plaisir. Maria
Points très pertinents entre ces différents projets de collaboration avec les citoyens à ne pas tous mettre sur un même pied d'égalité. À discuter lors du prochain webinaire de l'OMSRP le 17 mars, le rôle des RP dans ce processus de collaboration. Table ronde qui promet d'être animée..., merci Patrice de te prêter au jeu!
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